Afrique du Sud: l’ANC conteste devant le tribunal électoral l’enregistrement du parti MK de Zuma
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a déposé, mardi, une plainte contre la Commission électorale indépendante (CEI) pour exiger l’annulation de l’enregistrement du parti uMkhonto weSizwe (MK) de l’ex-président Jacob Zuma dans la liste des formations politiques autorisées à participer aux prochaines élections générales.
«La pratique croissante de la Commission électorale consistant à permettre que les demandes d’enregistrement soient complétées est une question urgente qui nécessite l’intervention de la justice», souligne l’ANC dans ses documents judiciaires.
Il a ajouté que ses avocats demanderont au tribunal électoral de Bloemfontein (450 km de Pretoria) une révision de l’inscription de cette nouvelle formation politique de l’ancien président sud-africain sur le bulletin de vote, arguant qu' »elle n’a pas respecté la loi ».
«Si cette Cour n’intervient pas d’urgence, le comportement illégal de la Commission électorale continuera et ses décisions risqueront de devenir arbitraires», a-t-on poursuivi.
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En revanche, le parti MK a réfuté les allégations de l’ANC, soulignant que son enregistrement était légal et que les arguments du parti au pouvoir contre la CEI sont erronés.
«L’ANC cherche à interpréter la loi d’une manière qui limite le droit fondamental de participer aux élections. Agir ainsi constituerait une violation de la Constitution», a déclaré le parti dans ses documents judiciaires.
En 2023, M. Zuma a créé son propre parti appelé uMkhonto Wesizwe (MK), du nom de l’ancienne aile militaire du Congrès national africain, appelant les Sud-africains à ne pas voter pour l’ANC lors des élections générales prévues le 29 Mai prochain.
Suite à ce développement, le Comité exécutif national (NEC) de l’ANC a décidé de faire passer l’ex-président par une procédure disciplinaire au lieu d’une expulsion immédiate, notant que la suspension ne sera traitée par le Comité de discipline du parti qu’après le scrutin.
Avec MAP