Afrique du Sud: l’ANC refuse les appels pour la démission du Président Ramaphosa

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis trente ans, rejette les appels d’autres partis pour la démission du Président Cyril Ramaphosa dans le cadre des négociations en cours pour former un gouvernement de coalition, à l’issue des élections générales du 29 mai, a indiqué dimanche le Secrétaire général du parti, Fikile Mbalula.

«Ramaphosa est le président de l’ANC. Si vous exigez qu’il démissionne de son poste, cela n’arrivera pas», a déclaré M. Mbalula dans un point de presse avant l’annonce des résultats définitifs des élections qui verront le parti historique du pays perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Après le dépouillement de 98,58 % des circonscriptions électorales, le parti de Nelson Mandela a recueilli 40,21 % des suffrages exprimés, bien en deçà de la barre des 50 % nécessaire pour former seul un gouvernement et conserver son pouvoir établi depuis les premières élections démocratiques organisées dans le pays en 1994.

M. Mbalula a souligné que les dirigeants du parti comptent entamer, dans les prochains jours, des discussions avec les autres formations politiques pour former un gouvernement national, notant que les idéologies de chaque parti joueront un rôle important dans les pourparlers.

Il a à cet égard fait savoir que le Comité exécutif national (NEC) du parti tiendra mardi une réunion pour discuter des décisions à prendre concernant la coalition gouvernementale.

Mettant l’accent sur l’importance de former un gouvernement stable et homogène, il a rappelé que les coalitions n’ont jamais fonctionné en Afrique du Sud au niveau provincial et local, portant un grand risque d’instabilité et de volatilité.

Par ailleurs, le responsable a admis que le parti avait beaucoup de travail à faire pour assurer son renouvellement et regagner le soutien des Sud-Africains. «Si nous ne renforçons pas nos structures, nous disparaîtrons», a-t-il averti, ajoutant que l’ANC accepte le revers subi durant ce scrutin et travaillera dès maintenant pour éviter sa répétition durant les prochaines échéances électorales.

Plus de 27 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales se sont rendus, mercredi dernier, aux urnes pour élire leurs députés, qui désigneront à leur tour le prochain chef de l’État, dans un scrutin annonciateur de changements profonds dans le paysage politique du pays.

Avec MAP

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