Afrique du Sud : Le Ministère public dénonce les retards « déraisonnables » dans le procès de Zuma
L’Autorité nationale des poursuites en Afrique du Sud (NPA, Ministère public) a dénoncé les retards « déraisonnables » dans le procès pour corruption de l’ancien Président Jacob Zuma.
M. Zuma, poursuivi pour des accusations liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française d’armement Thales, a vu son procès reporté à plusieurs reprises devant la Haute Cour de Pietermaritzburg (538 km de Pretoria).
L’affaire qui a été portée pour la dernière fois devant le tribunal en avril dernier, a été ajournée pour une énième fois après que l’ex-président ait déposé une deuxième demande pour récuser le procureur général chargé de ce procès, Billy Downer.
Dans un affidavit, M. Downer a appelé la Haute Cour à intervenir pour mettre fin à ces longs retards, soulignant que le but ultime de M. Zuma est « d’éviter à tout prix de comparaitre devant le tribunal ».
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« Son modus operandi est de lancer des poursuites de toutes sortes et sans fondement » pour échapper à la justice, a-t-il poursuivi, rappelant que M. Zuma a fait sa première apparition sur le banc des accusés pour cette affaire en 2005, sans que la justice puisse se prononcer sur son sort près de 20 ans plus tard.
En mai 2022, l’équipe de défense de M. Zuma a soumis un plaidoyer spécial pour récuser M. Downer en vertu de la loi sur la procédure pénale, estimant qu’il était « partial » et inhabilité pour statuer sur son cas.
L’ancien président fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros.
Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d’un pot-de-vin de 4 millions de Rands (Plus de 240.000 dollars) à Zuma.
Avec MAP