Afrique du Sud : Les accusations criminelles contre le Président, un coup dur pour l’économie

La confirmation des accusations criminelles contre le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, constitue un coup dur pour l’économie du pays, a indiqué vendredi la Fédération des entreprises sud-africaines « Business Unity South Africa » (Busa).

« Les conclusions du rapport sur le vol d’importantes sommes en devises dans la ferme privée de Phala Phala appartenant à M. Ramaphosa constituent un risque élevé que la confiance des investisseurs soit érodée davantage et que le climat politique déjà instable continue de se détériorer« , a souligné BUSA dans un communiqué.

Exprimant sa profonde préoccupation suite aux derniers développements sur la scène politique du pays, le patronat a affirmé que le pays ne peut pas se permettre une nouvelle érosion de la confiance et de la stabilité, à un moment où les entreprises œuvrent pour surmonter un environnement économique morose.

De même, BUSA a souligné que le pays a besoin d’un gouvernement capable qui peut remplir son rôle de manière éthique et efficace, exhortant le Parlement à accélérer le traitement du rapport sur l’affaire « Phala Phala » et à agir avec une extrême urgence.

L’organisation a, en outre, signalé que le pays a besoin d’une orientation claire dans les prochains jours, afin d’envoyer un message positif aux citoyens, aux investisseurs et aux entreprises.

Les tensions se sont exacerbées sur la scène politique sud-africaine depuis la publication du rapport d’un panel parlementaire indépendant chargé d’enquêter sur les accusations criminelles portées contre M. Ramaphosa. L’étau semble se resserrer de plus en plus autour du chef de l’Etat qui doit maintenant faire face à un processus de destitution.

Le panel de trois membres a soulevé des questions sur la source des dollars volés à la ferme de gibier Phala Phala de Ramaphosa et sur la manière dont le vol a fait l’objet d’une enquête « clandestine« , concluant qu’ »il y avait une intention délibérée de ne pas enquêter sur les crimes commis dans la ferme« .

Le rapport a souligné ainsi que le Président a commis une violation grave de la Constitution en agissant d’une manière incompatible avec ses fonctions et en s’exposant à une situation impliquant un conflit entre ses responsabilités officielles et ses affaires privées.

Avec MAP

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