Afrique du Sud: Les violences xénophobes ont fait sept morts à Durban
Les violences xénophobes qui ont éclaté la semaine dernière dans plusieurs townships de Durban (Est de l’Afrique du Sud), ont fait sept morts, rapportent lundi les médias, citant des sources concordantes.
Les victimes sont de nationalité zambienne et malawienne, indiquent les médias, ajoutant que plus de 350 personnes ont été chassées de chez elles.
De nombreux ressortissants africains ont été attaqués et leurs commerces ont été pillés. Des vidéos ont circulé sur les médias sociaux montrant de graves scènes de violence commise par des foules déchaînées.
Aucun bilan officiel n’a été publié jusqu’à présent.
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La ministre des Relations internationales et de la Coopération, Lindiwe Sisulu, accompagnée par le ministre de la Police, Bheki Cele, ont tenu, lundi, une rencontre avec les ambassadeurs des pays africains en poste à Pretoria, durant laquelle les deux responsables ont exprimé l’engagement de leur gouvernement à mettre fin à ces actes.
Les attaques contre les ressortissants étrangers relève de «la pure criminalité», a dit Sisulu à l’issue de la rencontre, ajoutant que son gouvernement va agir avec détermination contre ces actes.
Les violences xénophobes sont devenues récurrentes en Afrique du Sud, exposant ce pays aux critiques pour son échec d’accorder la protection nécessaire aux étrangers, notamment les ressortissants africains, accusés par les Sud-Africains de leur «voler» des emplois devenus rares dans le contexte économique difficile que traverse le pays depuis des années.
En 2008, ces violences ont fait 62 morts parmi la communauté d’immigrés subsahariens. Une nouvelle vague de violence a déferlé sur le pays en 2015, faisant une dizaine de morts dont un ressortissant éthiopien brulé vif dans sa maison dans les faubourgs de Johannesburg. Ces violences ont également provoqué le déplacement de plus de 5.000 personnes.
En 2017, plusieurs régions sud-africaines, notamment la capitale Pretoria, ont été le théâtre de violences xénophobes contre les ressortissants africains.