Agriculture : Le déficit pluviométrique menace le rendement agricole

Malgré de bonnes ambitions pour la relance économique, le secteur de l’agriculture marocaine risque de ne peut être au rendez-vous. Pour cause, depuis quelques temps la rareté des pluies inquiète agriculteurs, industriels, autorités politiques et même simple citoyen consommateur. Toutefois, l’agriculture reste le poumon économique du Royaume.

Au Maroc, les terres destinées à la production agricole atteignent une superficie de 7,5 millions d’hectares. En plus de cela, certaines terres sont définitivement réservées aux cultures, s’étendant sur plus de 1,5 million d’hectares. Il existe également une zone utilisée comme prairies et pâturages permanents, couvrant 21 millions d’hectares. Avant la pandémie, en 2019, le secteur de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche a contribué à hauteur de 11,38 % au PIB du pays, ce qui était supérieur à celui des autres pays d’Afrique du Nord. Les produits agricoles sont des moyens de subsistance au Maroc. Cependant, en 2020, les dépenses des ménages sur les produits de ce secteur ont été réduites face aux impacts socio-économiques de la pandémie de coronavirus.

Début 2021, il a été signalé que les prix de l’huile de cuisson au Maroc, qui est l’un des ingrédients essentiels des spécialités du pays, avaient brusquement augmenté au grand désarroi du public, du fait de la conjoncture internationale. Au cours de la campagne agricole 2018/2019, 145 000 tonnes métriques d’huile d’olive ont été produites dans le pays, tandis qu’environ 1,9 million d’olives ont été produites en 2019. Les autres cultures produites au Maroc comprennent les céréales, les fruits et les racines et tubercules, atteignant un volume approximatif de 5,3 millions, 6,38 millions et 1,97 million de tonnes métriques en 2019, respectivement. Les cultures céréalières, par exemple, ont été produites sur une superficie d’environ 4,7 millions d’hectares en 2018.
En 2019, les matières premières agricoles importées dans le pays couvraient 1,6 % de toutes les importations de marchandises au Maroc, tandis que sa part dans les exportations s’élevait à 1 %. La même année, les produits végétaux et animaux importés dans le pays ont accumulé une valeur de 2,64 milliards et 691 millions de dollars américains, respectivement. En outre, les engrais, qui aident les agriculteurs dans la production agricole, ont été exportés du Maroc pour une valeur de 2,91 milliards de dollars américains.
Concernant, les fruits issus d’une des composantes majeures de la production agricole marocaine, environ 1,3 milliard de dollars américains de fruits et de noix ont été exportés du pays en 2019, les agrumes à eux seuls ont été exportés à un volume de 522 000 tonnes métriques au cours de la campagne de commercialisation 2019/2020.
L’agriculture menacée
Face à une sécheresse prolongée, le Maroc prie pour la pluie. En sa qualité de « Chef des Croyants », le Roi Mohammed VI a ordonné des prières pour « demander au Tout-Puissant de répandre sa pluie bienveillante sur la terre » lors de la prière du vendredi, selon le ministère des Affaires islamiques.
Des prières sont prononcées ce vendredi dans toutes les mosquées du Maroc dans l’espoir de faire tomber la pluie. Ces prières interviennent alors que la sécheresse touche tout le pays.
Pourtant le Maroc ne fait pas exception de la vague de chaleur qui touche tout le monde entier. D’ailleurs l’année 2020 a été considérée comme l’année la plus chaude. En 2021, des canicules ont atteint jusqu’à 50° la journée et 30° le soir.
Ces températures ont fait que le Maroc enregistre aujourd’hui un déficit pluviométrique très sévère. Selon le gouvernement, les réserves de barrages ont  atteint un niveau très bas de 34% la semaine dernière contre 46% l’année dernière à la même période.
Selon des études menées par des universités marocaines, la température moyenne dans l’État a augmenté de 4 % depuis les années 1960 et les précipitations annuelles ont diminué. La sécheresse a entraîné de graves mauvaises récoltes dans l’agriculture. 40% de la population marocaine vit de l’agriculture, le secteur génère plus de 15% du produit intérieur brut.
Bachir Abdallah

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