Agroalimentaire: un rôle clé dans la souveraineté industrielle nationale
Le secteur de l’Agroalimentaire joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire et la souveraineté industrielle nationales, a affirmé, vendredi à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
Ce secteur se caractérise par son importance stratégique et son rôle incontournable dans la riposte à la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), ce qui a permis au Royaume d’assurer la sécurité alimentaire sur l’ensemble du territoire national, a fait valoir M. Mezzour lors d’une réunion de travail avec les membres de la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire (FENAGRI).
Et de poursuivre: « Le secteur est en évolution avec l’émergence de nouvelles filières à forte valeur ajoutée. Nous avons un gros potentiel au Maroc appelé, aujourd’hui, à se mettre au diapason des mutations mondiales, pour répondre aux attentes du consommateur devenu exigent aussi bien sur la qualité que sur le prix ». M. Mezzour a, dans ce sens, expliqué que le développement du secteur repose sur le renforcement de sa compétitivité et de son positionnement aussi bien sur le marché local qu’à l’export.
« Nous devons poursuivre sur notre lancée et miser sur des relais de croissance en développant de nouvelles niches tout en capitalisant sur nos potentialités et sur notre savoir-faire national et régional qui a fait la renommée du +Made in Morocco+ », a assuré M. Mezzour. La feuille de route du développement du secteur répond aux enjeux auxquels il doit faire face. « L’un de ses défis majeurs consiste à contribuer davantage à la sécurité alimentaire et à la souveraineté industrielle du Royaume, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste », a souligné le ministre, affirmant que la dynamique du secteur doit être soutenue par le renforcement de l’intégration des chaines de valeur pour une meilleure valorisation/transformation des ressources locales.
« Cela nous permettra de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois », a-t-il noté, ajoutant que les opérateurs se doivent de développer les ressources humaines, de moderniser et d’innover les outils de production afin de répondre aux évolutions technologiques et aux tendances du secteur. « Pour s’imposer face à la concurrence acharnée que ce soit dans le marché local ou étranger, il faut se distinguer par la qualité et la diversité », a renchéri M. Mezzour. Il a, à cet égard, appelé les industriels du secteur à s’inscrire dans une démarche de développement durable répondant aux exigences mondiales, à commencer par la décarbonation. « Nous ne sommes pas face à des choix, mais à des contraintes vitales. L’avenir du secteur en dépend et nous serons à vos côtés pour y parvenir ». Pour sa part, le Président de la FENAGRI, Abdelmounim El Eulj, a souligné le point de départ, à travers cette réunion, d’un développement commun entre le ministère de tutelle et les transformateurs de produits agroalimentaires, notant que plusieurs challenges attendent le secteurs dans les prochaines.
Après avoir fait observer la nécessité d’encourager l’industrie agroalimentaire afin qu’elle puisse jouer son rôle de façon efficace, M. El Eulj a relevé la principale problématique qui touche le secteur, laquelle a été abordée avec le ministre lors de la réunion, à savoir l’intégration de l’amont agricole et de l’aval industriel qui empêche le plein développement du tissu industriel.
Maillon fort de la chaîne industrielle nationale, l’agroalimentaire a enregistré une évolution notable, dans le cadre du Contrat-Programme (2017-2021). Pourvu d’une dimension clé, il emploie 19% de l’effectif industriel, réalise un chiffre d’affaires à l’export de 15% dans l’industrie et une valeur ajoutée de 25% du PIB industriel.
A ce titre, 301 projets d’investissement d’un montant de 8,65 milliards de dirhams (MMDH) ont été financés par le Fonds de Développement Industriel et des Investissements (FDII) et le Fonds de développement agricole (FDA) pour générer 22.311 emplois.
( Avec MAP )