Algérie : le Parlement se réunira demain

Par Khadija Skalli

Le Parlement algérien se réunira demain mardi 9 avril pour officialiser la vacance du pouvoir et nommer ainsi le Président par intérim. Constitutionnellement, c’est Abdelkader Bensalah qui devra être le nouveau président de l’Algérie. Toutefois, ce fidèle du clan Bouteflika n’est pas le bienvenu.

 L’Algérie entame une étape déterminante de son processus de transition politique. Le Parlement se réunira demain mardi 9 avril pour officialiser la vacance du pouvoir et nommer ainsi le Président par intérim. Cette décision intervient une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, sous la pression de la rue.

« La Commission parlementaire mixte chargée de l’élaboration du règlement du déroulement des travaux de la réunion du Parlement siégeant en chambres réunies, a tenu dimanche dernier sa réunion au siège du Conseil de la nation », annonce un communiqué du Conseil de la nation.

Cette réunion a été consacrée à la préparation « du projet de règlement du déroulement des travaux de de la réunion du Parlement, siégeant en chambres réunies, prévue le mardi 9 avril en vue de prendre acte de la déclaration du Conseil constitutionnel constant la vacance définitive du poste du président de la République et d’activer l’application de l’article 102 de la Constitution ».

Cette disposition de la Constitution stipule que le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’Etat pour une durée de 90 jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées. Constitutionnellement, c’est Abdelkader Bensalah qui devra être le nouveau président de l’Algérie. Toutefois, ce fidèle du clan Bouteflika n’est pas le bienvenu.

Les Algériens ont à nouveau manifesté massivement vendredi dernier dans la rue pour scander « non » à toute implication des fidèles du régime dans la transition politique.

Abdelkader Bensalah cèdera-t-il sa place au président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz. Ce dernier est aussi rejeté par les Algériens.

Quelle solution reste pour l’Algérie pour sortir de cette impasse politique ?

Dans une déclaration au média en ligne www.observalgerie.com, la spécialiste en droit constitutionnel Fatiha Benabbou propose « la démission de Bensalah conformément à l’article 5 du règlement intérieur de la chambre haute du Parlement promulgué en 2017 », pour ensuite « présenter un autre membre qui fait consensus pour lui succéder afin de mener la transition dans une période ne dépassant pas les 90 jours durant laquelle des élections présidentielles seront organisées ».

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