Algérie : Répression et lourd verdict requis contre un journaliste
Un tribunal algérien a durci sa répression à l’encontre des journalistes, en réclamant une sévère peine de cinq ans de prison à l’encontre du journaliste et chroniqueur, Saad Bouakba.
Cette décision intervient dans un contexte de tension accrue envers la presse et les activistes, suscitant de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l’Homme.
La recommandation du tribunal pour la prison ferme et une lourde amende à l’encontre de Bouakba, 78 ans, est liée à une chronique qu’il a publiée en ligne. M. Bouakba, qui est honoré comme le doyen des journalistes algériens, a été arrêté au début du mois de février 2023 et a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le pays, comme l’a rappelé le Comité algérien pour la Libération des Détenus (CNLD).
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Les accusations portées contre Bouakba ont été motivées par des plaintes émanant de représentants de la société civile et du Conseil supérieur de la jeunesse de la wilaya de Djelfa. Ces entités ont affirmé avoir été critiquées dans la chronique de Bouakba. De façon alarmante, le propriétaire du site d’information, sur lequel le journaliste avait publié sa chronique, fait également face à la même sanction.
L’Algérie traverse actuellement une période sombre en ce qui concerne les libertés de la presse et les droits de l’Homme. De nombreux militants, journalistes et défenseurs des droits de l’Homme ont été arrêtés, mettant en lumière une violation croissante des libertés fondamentales. Les organisations des droits de l’Homme estiment que près de 300 prisonniers d’opinion sont actuellement détenus en Algérie, certains sans procès depuis plus de trois ans.