Algérie: Un journaliste et un lanceur d’alertes condamnés à un an de prison ferme
Un tribunal algérien a condamné, mardi, un journaliste et un lanceur d’alerte à un an de prison ferme chacun pour notamment « publications sur Facebook » et « intelligence avec une puissance étrangère », selon leur avocat, Me Farid Khemisti.
Saïd Boudour, journaliste et militant de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), et Nourredine Tounsi, lanceur d’alerte, ont été « condamnés par défaut » par le tribunal d’Oran (nord-ouest), a précisé l’avocat.
Boudour était poursuivi notamment pour « atteinte au moral de l’armée pour ses publications sur Facebook », alors que Tounsi était inculpé pour « intelligence avec des agents d’une puissance étrangère, selon des médias algériens.
Dans un autre procès pour diffamation, Noureddine Tounsi a été condamné mardi à six mois de prison ferme, selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d’opinion.
Les autorités algériennes visent ces derniers mois les militants, les opposants politiques, les journalistes et les internautes.
Selon le CNLD, quelque 90 personnes sont actuellement emprisonnées pour des faits liés à la contestation en Algérie, la plupart pour des publications sur « Facebook ».
Avec MAP