Allègement du déficit du compte courant de 81%

Le Royaume reste résilient économiquement face aux deux crises successives du Covid-19 et de la hausse des prix de l’énergie. En effet, le déficit du compte des transactions courantes s’est allégé de façon importante passant de 47,3 milliards de dirhams en 2022 à 9 milliards de dirhams en 2023. Les transferts des MRE a permis de soutenir économiquement la structure financière du pays.

Deux crises successives, la crise du Covid-19 et la hausse des prix de l’énergie ont fortement impacté négativement l’économie nationale. L’économie n’est pas une science cumulative mais bien humaine soumise à l’histoire et aux rapports de force. L’économie n’est donc pas une science exacte-à constances très longues comme les lois de la physique. C’est une science sociale-avec des constances d’une durée à peu près égale à des types d’organisation sociale. Ainsi le déficit du compte des transactions courantes s’est allégé de façon significative, passant de 47,3 milliards de dirhams en 2022 à seulement 9 milliards de dirhams en 2023. Plusieurs facteurs expliquent ce changement notamment la réduction du déficit commercial, la hausse des excédents dans les secteurs des services et des revenus secondaires.

En 2023, le rapport annuel de l’Office des changes a établi un allègement important de 80,9% du déficit, qui s’établit à 9 milliards de dirhams (0,6% du PIB) contre 47,3 milliards de dirhams en 2022 (3,6% du PIB). Cette amélioration est dû à plusieurs facteurs significatifs notamment la baisse du déficit commercial, l’amélioration des excédents de services et la solidité des revenus secondaires.

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Par ailleurs, l’année 2023 présente une santé économique certaine avec la réduction du déficit commercial de 5,5% pour atteindre 254,3 milliards de dirhams, cela grâce à une baisse des dépenses plus importante que celle des recettes. De même, on note une diminution de 2,9% des importations soit une baisse de 21,7 milliards de dirhams, tandis que les exportations ont enregistré une hausse de 0,4% soit 1,6 milliards de dirhams. Au niveau du solde excédentaire des échanges de services, on enregistre une augmentation de 14,6% atteignant 132,6 milliards de dirhams, grâce à une importante hausse des recettes de 14,4%, soit 32,3 milliards de dirhams, atteignant 257,7 milliards de dirhams.

Cette performance notable fut tirée par le secteur des voyages, dont les recettes ont atteint 104,7 milliards de dirhams, en hausse de 11,5% par rapport à l’année 2022. Cela représente la reprise du secteur du tourisme postpandémique du Covid-19. Le transport aérien a enregistré une hausse de ses recettes de 30,6% reflétant un rebond de l’activité dans ce secteur.

Quant aux revenus primaires et secondaires, les recettes des revenus primaires ont connu une amélioration de 14,5%, atteignant 10,6 milliards de dirhams, grâce à une hausse des revenus des investissements directs et des avoirs de réserve. En revanche, les revenus secondaires ont affiché en 2023 un solde excédentaire de 133,6 milliards de dirhams en hausse de 6,4%. Cette progression est notamment due aux transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), qui ont enregistré une évolution de +4,1% pour atteindre 115,3 milliards de dirhams en 2023.

Malgré l’amélioration du compte courant, des défis persistent pour l’économie nationale, à savoir, la dépendance continue aux transferts des MRE et aussi la vulnérabilité aux fluctuations des prix internationaux posent des risques pour la stabilité économique du Royaume à long terme. Des réformes sont nécessaires pour attirer des investissements plus stables et diversifiés.

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