Amnesty ou la vocation à violer ses propres principes

Par Amine Riad

Dans une de ses récentes sorties médiatiques, dont elle a le secret, « Amnesty International » nous a gratifié d’un texte intitulé « When is targeted surveillance wrong ? » insidieusement placé dans la catégorie « campagnes » de son site web.

Encore une fois, AI s’arc-boute sur son cheval de bataille préféré, le supposé recours par certains pays à des logiciels d’espionnage sophistiqués en vue de surveiller les personnes critiques à leur égard. Une fois n’est pas coutume, pas moins de huit pays figurent dans la ligne de mire d’Amnesty International, dont bien évidement le Maroc, preuve que cette ONG est restée fidèle à sa sélectivité coupable servant son agenda occulte.

Et comme à l’accoutumée, la même sauce est servie aux lecteurs dans un style insipide, tronqué et sans fard, ou s’amoncèlent pêle-mêle des accusations et des allégations récurrentes, non-fondées et sans preuves tangibles. En somme, une litanie devenue habituelle, à la seule différence qu’AI fait l’impasse cette fois sur le cas Omar Radi, qu’elle a soutenu, mais qu’elle choisit de ne pas citer et de délaisser, peut-être le temps d’un texte de propagande.

Ce passage sous silence suscite quand même bien des interrogations :
-La carte Omar Radi a-t-elle perdu de son éclat et ne sert plus l’agenda obscur d’AI ?
-Serait-ce la multiplicité et la gravité des accusations dont fait l’objet Omar Radi, à fortiori, pour viol et agression sexuelle ?
-AI reconnait-elle son tort d’avoir colporté des accusations sans apporter de preuves que le Maroc a instamment demandés à cette ONG de produire et que cette dernière n’a pu fournir jusqu’à ce jour?

Des pratiques qui laissent à désirer
L’ONG ayant de multiples agendas a-t-elle opté pour la tactique de tempérer sur le front de ses attaques alors qu’elle s’empêtre dans des démêlées avec d’autres pays ? En effet, à la demande du Bureau Central d’Enquête, l’Agence indienne d’investigation sur les crimes financiers relevant du Ministère de l’Intérieur, a récemment gelé les comptes bancaires d’AI en Inde en raison de soupçons de « blanchiment d’argent ».  En conséquence, AI a été forcée de se séparer de ses employés et de mettre en pause son activité dans le pays. Le Ministère indien de l’Intérieur a indiqué qu’il n’autorisait pas l’ingérence dans les débats politiques nationaux par des entités financées par des étrangers, en précisant qu’une quantité d’argent étranger a également été remise à Amnesty-Inde sans l’approbation des autorités compétentes en vertu de la loi indienne sur les contributions étrangères « Foreign Contribution Regulation ».

La vraie raison d’AI de passer sous silence, pour une fois, le cas Omar Radi se trouve vraisemblablement ailleurs. Tout bonnement l’incapacité de cette ONG de produire les preuves de ses allégations.

Là en est la supposée notoriété d’une ONG internationale, qui prétend être une référence en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme, et qui, d’un autre côté, peine à résoudre une équation, qu’elle a elle-même créée mais dont elle est incapable de fournir les clés de sa résolution.

L’ONG a cru bon à tort qu’elle peut maintenir son aura en déclin par le simple fait de ressasser des allégations infondées et en colportant des accusations récurrentes à l’encontre de gouvernements et d’institutions souverains, sans se soucier de leur légitimité, ou encore de l’indépendance de leur justice. La déchéance de cette ONG a même atteint le point abyssal de s’en prendre à la victime d’un acte de viol et de tenter de la priver de son droit légitime de recourir à la justice de son pays.

On en vient au final à l’amer constat que cette ONG, qui cultive le goût et la culture du secret et des financements opaques, a trahi les principes qu’elle prétend elle-même défendre et a dévoyé l’idéal de ses fondateurs.

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