ANEF : Un audit de la cour des comptes révèle des soupçons de détournement

Un audit récent de la Cour des comptes a mis en lumière des irrégularités concernant les contrats octroyés par l’Agence nationale des eaux et forêts. Cependant, les conclusions soulignent des retards dans l’alignement stratégique et des soupçons de mauvaise gestion des fonds publics, tandis que des accusations de détournements de marchés publics viennent intensifier les préoccupations autour de l’agence.

Un audit de la Cour des comptes a révélé une série de contrats octroyés récemment à l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF). Toutefois, l’agence tarde à se conformer aux orientations de la stratégie nationale et est suspectée notamment de dilapider les fonds publics. D’ailleurs la semaine passée, des magistrats de la Cour des comptes ont été accueillis au siège de l’ANEF dans le cadre d’une mission d’audit.

En effet, un intérêt particulier a été accordé par les membres de cette mission aux marchés de boisement et de reboisement conclus par l’ANEF, lesquels ont suscité des discussions animées au sein même de la Chambre des Représentants.

Selon les médias, les juges ont quitté la Cour des comptes pour rejoindre un bureau du département de gestion des risques climatiques et environnementaux, lequel est responsable de la gestion des risques d’incendies de forêt ainsi que des opérations de reboisement.

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En outre, ils ont sollicité l’examen des dossiers relatifs à la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », mais également tous les dossiers portant sur la gestion des pépinières ou la production des plants destinés aux opérations de reboisement.

De plus, l’objectif fixé en termes de surfaces annuelles de reboisement n’a pas encore été atteint au terme des trois années qui ont suivi le lancement de cette stratégie. Il s’agit ainsi de reboiser 60 000 hectares par an, pour parvenir à une superficie de 600 000 hectares d’ici à 2030. En revanche, pendant les trois dernières années, seulement une superficie de 75.000 hectares qui a été reboisée.

Depuis 2020, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts, devenu en 2022 l’ANEF, recense la problématique de cette activité à laquelle il faut faire face de manière efficace sur la très forte surexploitation et la pression sur les ressources naturelles ainsi que leurs impacts sur le changement climatique. De plus, ce retard est dû, selon l’ANEF, à l’inachèvement des contrats publics initiés, mais aussi à l’opposition des riverains lors des opérations de reboisement.

Toutefois, le système de gestion de l’agence fait allusion, selon les médias, à d’éventuels détournements de marchés publics, dont ceux décrochés par une société qui détiendrait la propriété de l’un des membres du conseil d’administration de l’agence.

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