Angleterre : Les pharmacies mobilisées pour réduire la pression sur les médecins généralistes
Les autorités anglaises ont mis en place un plan permettant à un plus grand nombre de personnes d’accéder aux services de santé à travers leurs pharmaciens sans avoir à consulter un médecin généraliste, afin d’alléger la pression sur le système public de santé (NHS), malmené depuis la pandémie.
D’après ce nouveau plan annoncé mardi par NHS England, les patients pourront avoir recours aux pharmacies pour certaines prescriptions de médicaments courants et pour des examens de routine.
Cela permettra de libérer 15 millions de rendez-vous chez les médecins généralistes au cours des deux prochaines années, soit environ 2% du total.
Ainsi, les personnes souffrant d’otites, de maux de gorge, de sinusites, d’impétigo, de zona, de piqûres d’insectes infectées et d’infections urinaires non compliquées chez les femmes devraient se voir prescrire des médicaments par des pharmaciens sans avoir à consulter un médecin ou une infirmière.
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Toutefois, certains s’inquiètent déjà de la manière dont les pharmacies feront face à la demande supplémentaire, les données officielles montrant que le nombre de pharmacies locales n’a jamais été aussi faible depuis 2015. L’augmentation des coûts opérationnels, la pénurie de personnel et la réduction du soutien financier du gouvernement ont notamment été mis en cause.
La directrice générale du NHS England, Amanda Pritchard, s’est voulue rassurante à ce propos en annonçant son projet, assurant que les services de pharmacie recevraient 645 millions de livres sterling au cours des deux prochaines années pour augmenter leur personnel et développer leurs ressources.
« Nous recevons déjà plus d’un demi-million de patients par semaine de plus dans les cabinets de médecins généralistes qu’avant la pandémie. Mais nous savons que nous devons aller plus loin pour développer les services et transformer la manière dont nous fournissons les soins », a-t-elle expliqué. Afin d’atténuer la frustration des appels téléphoniques matinaux dès 8 heures du matin, seul moyen d’obtenir un rendez-vous chez un généraliste, les cabinets médicaux recevront 240 millions de livres sterling pour se moderniser et être en mesure de traiter plusieurs appels à la fois.
D’ici un an, neuf personnes sur dix devraient être en mesure d’accéder à leur dossier médical sur leur smartphone pour vérifier des éléments tels que les résultats des tests, sans avoir besoin de contacter leur médecin généraliste, a assuré Mme Pritchard.
Avec MAP