Année scolaire 2024/2025 : Le système éducatif face au surpeuplement et à la pénurie de ressources

Cette semaine marque le début de l’année scolaire 2024/2025 avec l’accueil de plus de 8 millions d’élèves dans les établissements d’enseignement à travers le pays. Toutefois, le ministère de l’Éducation nationale fait face à des défis importants, notamment l’encombrement des classes, le manque d’infrastructures adaptées et une pénurie de personnel, mettant à l’épreuve les conditions d’apprentissage et d’enseignement.

Aujourd’hui, lundi, les établissements scolaires au Maroc ont ouvert leurs portes pour accueillir plus de 8 millions et 112 000 élèves dans tous les niveaux et filières pour l’année académique 2024/2025. Ce début d’année se déroule cependant dans un contexte de défis importants.

Comme par le passé, le ministère de l’Éducation nationale, dirigé par Chakib Benmoussa, se trouve confronté à des problèmes récurrents tels que la surpopulation dans les classes, le manque d’infrastructures adéquates et une pénurie de personnel dans plusieurs régions du pays.

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En effet, M. Chakib Benmoussa a reconnu que la surpopulation scolaire est un problème persistant. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 6 septembre 2024 pour discuter des nouveautés pour cette année scolaire, il a expliqué que « la surpopulation dans les écoles primaires est d’environ 4 %, mais elle atteint 20 % dans les collèges et 10 % dans les lycées ».

Le ministre a indiqué que son ministère met en place plusieurs mesures pour remédier à cette situation. L’objectif est de garantir une place pour chaque élève dans les écoles publiques, de réduire la densité des classes et de limiter le nombre de classes combinées regroupant plusieurs niveaux.

De plus, des difficultés apparaissent dans la mise en œuvre du nouveau statut des enseignants. Le ministre a admis que les dispositions convenues dans le nouveau statut n’ont pas encore été appliquées. Il a expliqué que certaines mesures sont complexes et nécessitent plusieurs réunions pour trouver un accord. Il a souligné l’importance d’utiliser ce nouveau statut pour améliorer les conditions de travail des enseignants et créer un environnement propice à leur activité.

A noter, les observateurs notent que les retards dans l’application du nouveau statut pourraient raviver les tensions dans le secteur de l’éducation, alors que certaines catégories commencent à organiser des actions de protestation en début d’année scolaire.

Dans ce contexte, les conseillers en planification et orientation ont décidé de lancer une grève nationale les 18 et 19 septembre, accompagnée d’un sit-in le 18 septembre 2024 à partir de 11h00 devant le ministère à Bab Al-Rouah. Les syndicats ont exprimé leur rejet catégorique des dispositions du projet de décret relatif à la mise en œuvre de l’article 76 du nouveau statut des employés du ministère de l’Éducation nationale, publié le 31 juillet 2024. Ils ont appelé le ministère à prendre en compte les propositions soumises dans ce contexte.

En outre, des bureaux syndicaux représentant les spécialistes de l’éducation et du secteur social ont également annoncé qu’ils refuseraient de signer tout document administratif qui ne correspondrait pas aux dispositions du décret n° 2.24.140 relatifs au nouveau statut des employés du secteur éducatif. Ils ont manifesté leur volonté de mener toutes les formes de protestation nécessaires pour dénoncer les abus et les mauvais usages du pouvoir, en défense des droits des travailleurs de l’éducation et de leurs acquis historiques.

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