Appel tendu entre Meloni et Nétanyahou après attaques contre la Finul
Plusieurs membres des forces de maintien de la paix des Nations unies au Liban, dont l’Italie est l’un des principaux contributeurs, ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne ces derniers jours. Le journal « La Repubblica » rapporte l’irritation exprimée par la Première ministre Giorgia Meloni à son homologue israélien.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a demandé à son homologue italienne, Giorgia Meloni, de retirer les Casques bleus de l’ONU. Cette demande a été relayée le lundi 14 octobre par le quotidien italien « La Repubblica », qui relate un appel « extrêmement tendu » entre les deux dirigeants le dimanche matin.
L’Italie compte parmi les plus importants contingents de soldats au sein de la Finul, la mission de maintien de la paix dans le sud du Liban mise en place en 1978. Ces derniers jours, cette mission a subi plusieurs attaques de l’armée israélienne, causant des blessures parmi les Casques bleus. Giorgia Meloni a exprimé l’irritation de l’Italie face à cette situation. Selon « La Repubblica », les choses ne se sont pas déroulées comme l’espérait Benyamin Nétanyahou, malgré son alliance avec le groupe des Conservateurs européens, auquel appartient le parti de Meloni, Fratelli d’Italia.
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Giorgia Meloni a refusé d’intervenir auprès d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, pour demander le retrait des troupes de maintien de la paix le long de la « ligne bleue », tracée par l’ONU en 2000 entre le Liban et Israël pour marquer le retrait de l’armée israélienne du Liban après une occupation commencée en 1982. Elle a qualifié d’inacceptables les opérations menées par les forces israéliennes. De son côté, Benyamin Nétanyahou a regretté les blessures infligées aux Casques bleus, mais a affirmé qu’il ferait tout ce qui est nécessaire pour remporter la guerre.
Le journal de centre gauche romain note que la pression exercée par l’Italie sur Israël est apparemment partagée par ses partenaires européens. Ce lundi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, qu’il était « complètement inacceptable d’attaquer les troupes de l’ONU« .