Aramco renonce à augmenter sa production de pétrole et se contente de 12 millions de barils par jour
La compagnie pétrolière nationale saoudienne, Aramco, a annoncé qu’elle n’allait pas augmenter sa capacité de production de pétrole, qui restera à 12 millions de barils par jour. Cette décision intervient après que le royaume saoudien lui a demandé de renoncer à un projet d’expansion qui avait été dévoilé en 2021.
Ce projet visait à porter la capacité de production d’Aramco à 13 millions de barils par jour, afin de renforcer sa position de premier exportateur mondial de pétrole et de faire face à la concurrence de la Russie et des États-Unis. Il prévoyait notamment de développer les champs pétroliers de Marjan et de Berri, situés dans le golfe Persique.
Dans son communiqué, Aramco précise qu’elle « mettra à jour ses prévisions de dépenses d’investissement lorsqu’elle annoncera les résultats annuels de 2023 en mars ». Le géant pétrolier, détenu à 90% par l’État, a vu ses bénéfices baisser de 23% au troisième trimestre en rythme annuel en raison de ces coupes de production.
Toutefois, la pandémie de Covid-19 a bouleversé le marché pétrolier mondial, entraînant une chute de la demande et des prix du brut. Face à cette situation, l’Arabie saoudite a accepté, au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés, de réduire sa production de 1 million de barils par jour en février et en mars, afin de soutenir les cours.
Selon Aramco, le maintien de sa capacité de production à 12 millions de barils par jour lui permettra de répondre à la demande future, tout en préservant sa flexibilité opérationnelle et financière. La compagnie a également affirmé qu’elle continuerait à investir dans l’exploration et le développement de ses réserves de pétrole et de gaz, ainsi que dans la diversification de ses activités.
Aramco est la plus grande compagnie pétrolière du monde, avec une production de 9,2 millions de barils par jour en 2023. Elle a été introduite en Bourse en 2019, devenant la société la plus cotée au monde, avec une valorisation de près de 2 000 milliards de dollars. Elle appartient à 98 % à l’État saoudien, qui tire la majorité de ses revenus du pétrole.