Attaque contre le consulat américain à Benghazi: Un Libyen condamné à 19 ans et demi
Un Libyen qui a agi comme éclaireur pour la milice islamiste qui avait pris d’assaut le consulat américain à Benghazi (Est de la Libye) en 2012, lors de laquelle l’ambassadeur américain Christopher Stevens a trouvé la mort, a été condamné à un peine de 19 ans et demi de prison jeudi par un tribunal fédéral à Washington.
Mustafa al-Imam a été reconnu coupable l’été dernier d’avoir détruit des biens dans l’enceinte diplomatique américaine à Benghazi et d’avoir comploté pour soutenir des terroristes, mais il a échappé à des sanctions plus sévères lorsqu’un jury n’a pas été en mesure de se prononcer sur plus d’une douzaine d’autres chefs d’accusation, notamment les chefs d’accusations de meurtre liés à la mort de l’ambassadeur Stevens et de trois autres Américains.
Al-Imam n’était pas simplement « coupable par association » mais avait probablement agi comme « les yeux et les oreilles » du cerveau de l’attaque cette nuit-là, a déclaré le juge fédéral Christopher Cooper, qui a prononcé la sentence.
Faisant référence au siège récent de l’ambassade des États-Unis à Bagdad par des manifestants pro-Iran, le juge a indiqué qu’il punissait al-Imam en partie pour dissuader d’autres attaquants potentiels de viser les diplomates américains et les militaires à l’étranger.
« Ces gens sont des cibles très exposées et très vulnérables, comme l’ont montré les événements récents », a déclaré Cooper. « Quiconque envisage de leur faire du mal doit savoir qu’ils fera face à de graves conséquences ».
Al-Imam avait été capturé en octobre 2017 en Libye par un commando des forces spéciales américaines avant d’être acheminé aux Etats-Unis.
Ahmed Abu Khatallah, l’instigateur présumé des attaques de Benghazi, a été condamné en juin 2018 à une peine de 22 ans de prison pour « complot et soutien au terrorisme », mais a été acquitté des accusations de « meurtre » et de « tentative de meurtre ».
L’attaque surprise de la mission diplomatique de Benghazi, au soir du 11 septembre 2012, et le bombardement au mortier d’une annexe de la CIA, dans la même ville cette même nuit, avaient choqué les Etats-Unis. Aucun ambassadeur américain n’avait ainsi été tué depuis 1979.
Une vingtaine d’hommes armés avaient pris d’assaut le complexe diplomatique, avant d’incendier la maison consulaire où étaient réfugiés l’ambassadeur et un employé du département d’Etat, Sean Smith. Ils moururent asphyxiés.
Deux autres officiers de sécurité américains ont également été tués, huit heures plus tard, dans une attaque au mortier contre un complexe mitoyen de la CIA.