Attaque contre des militaires en région parisienne : la France une nouvelle fois à l’épreuve
Les services de lutte contre le terrorisme en France se trouvent une nouvelle fois à l’épreuve suite à l’attaque perpétrée, mercredi matin, en région parisienne contre des militaires de l’opération Sentinelle, au cours de laquelle six parmi eux ont été blessés dont trois sérieusement.
Qualifiée d’abord par des sources locales d’acte «à priori volontaire», voire « prémédité », l’attaque a revêtu un caractère de grande gravité après que la section antiterroriste du parquet de Paris s’en soit saisie.
Suite à cette attaque, le parquet de Paris a ordonné en effet l’ouverture d’une enquête en flagrance, notamment pour tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
L’enquête a été confiée à Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Un homme, qui aurait agi seul, a foncé mercredi vers 08h00 (HL) avec son véhicule sur des militaires de l’opération Sentinelle en patrouille à Levallois-Perret (nord-ouest de Paris), en blessant six sans que le pronostic vital ne soit engagé pour aucun d’entre eux.
Un important dispositif policier a été déployé depuis lors pour retrouver l’homme et le véhicule, une «BMW» de couleur foncée, selon des témoins.
La voiture était prépositionnée à proximité d’une caserne dans l’allée empruntée par les militaires avant de leur foncer dessus.
L’attaque a été perpétrée au moment où un Conseil des ministres se tenait à l’Elysée.
Un conseil de Défense habituel s’était tenu auparavant. Celui-ci a réuni notamment le président Emmanuel Macron, son Premier ministre Édouard Philippe, et ses ministres de l’Intérieur, Gérard Colomb, et des Armées, Florence Parly.
Réagissant à l’attaque, Parly a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte lâche », exprimant « tout son soutien aux blessés, ainsi qu’à leurs camarades et à leurs familles ». Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d’attentats jihadistes qui a fait au total 239 morts, les derniers ciblant tout particulièrement les forces de l’ordre, sur des sites emblématiques.