Attaque de Marseille : le ministre de l’Intérieur reconnaît des dysfonctionnements dans « le traitement policier » de l’assaillant
Le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb a reconnu des dysfonctionnements dans le « traitement policier » de l’auteur de l’attaque qui avait coûté la vie la semaine dernière à deux jeunes femmes dans la gare centrale de Marseille.
« On s’aperçoit qu’il existe un certain nombre de dysfonctionnements. Nous avons à regarder ce qui ne fonctionne pas. (…) Je peux vous dire que ça va être pour moi une préoccupation essentielle, que de regarder tous les dysfonctionnements pour y mettre fin« , a affirmé le ministre qui était l’invité dimanche de la chaîne d’information en continu BFMTV.
Il a par ailleurs justifié l’importance du projet de loi antiterroriste, adopté cette semaine en première lecture par l’Assemblée nationale et qui doit entrer en vigueur avec la fin de l’état d’urgence au 1-er novembre, estimant que « la menace terroriste est extrêmement élevée ».
« Ce que je voudrais constater avec vous, c’est qu’on a besoin de telles protections« , a-t-il expliqué en faisant référence à ce projet de loi, rappelant en outre que la France est engagée dans « un véritable combat idéologique entre les forces islamistes rétrogrades et un certain nombre de forces qui veulent le progrès ».
Le ministre a, d’autre part, relevé que l’auteur de l’attaque de Marseille a été inspiré idéologiquement par Daesh.
A rappeler que l’auteur de l’agression a blessé mortellement les deux femmes avant d’être abattu par les militaires de l’opération « sentinelle ».
A la suite de l’attaque, une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste« , « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle« .
Selon le procureur de Paris François Molins, l’auteur de l’attaque a été arrêté deux jours auparavant pour un vol à l’étalage avant d’être relâché par la police lyonnaise.
Suite à ces révélations, M. Collomb avait saisi l’Inspection générale de l’administration (IGA) pour déterminer les circonstances dans lesquelles l’auteur de l’attaque de Marseille avait été remis en liberté la veille à Lyon, où il avait été placé en garde à vue.