Attaques contre des bases américaines en Irak: Washington promet la fermeté face à l’Iran
Les Etats-Unis ont prévenu vendredi l’Iran contre toute atteinte aux intérêts ou aux citoyens américains en Irak, sur fond de tensions grandissantes entre Washington et Téhéran. Dans un communiqué publié vendredi, le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a tenu à « rappeler aux dirigeants iraniens que toute attaque venant d’eux, ou de n’importe quel de leurs relais, et causant du tort aux Américains, à nos alliés ou à nos intérêts s’exposera à une réponse américaine ferme ».
Cette réaction de fermeté qui s’inscrit dans la politique de « pression maximale » de l’administration Trump contre l’Iran, intervient suite à une salve d’attaques à la roquette en Irak contre des bases militaires abritant des soldats américains. Selon l’armée irakienne, deux roquettes ont été tirées dans la nuit de mercredi à jeudi contre une base militaire abritant des soldats américains à Bagdad, dixième du genre en un mois et demi. Dans le cadre de sa campagne contre l’Iran, Washington a non seulement rétabli toutes les sanctions, jusqu’alors levées après la signature en 2015 de l’accord sur le nucléaire iranien, mais en a introduit une multitude d’autres visant à resserrer l’étau sur le régime confronté à un mouvement de contestation grandissant.
Mercredi, Washington a imposé des sanctions contre trois compagnies de transport iraniennes. Pour le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, « tant que le comportement néfaste de l’Iran se poursuit, notre campagne de pression maximale aussi ».
Il s’agit de la flotte maritime de l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines, de la Esail Shipping Company basée à Shanghai et de Mahan Air, a indiqué M. Pompeo, notant que les sanctions à l’encontre des deux premières entités prendront effet le 8 juin prochain, tandis que celles visant la compagnie aérienne iranienne auront un effet immédiat.
Ces trois compagnies ont aidé l’Iran à importer des éléments pour ses programmes d’armement de destruction massive, a-t-il souligné, précisant qu’elles ont également « contribué à la rétraction de fonds du peuple iranien oppressé et à la promotion de la compagne de terreur et d’intimidation entreprise par le régime ».
Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine s’est réjoui de la libération, le week-end dernier, du chercheur américain Xiyue Wang, emprisonné par le régime iranien depuis plus de trois ans.
Il a toutefois rappelé que « les voyages en Iran font l’objet d’un avertissement niveau 4 en raison des risques d’enlèvement, d’arrestation et de détention très élevés pour les Américains en général et ceux d’origine iranienne en particulier ».
Au début du mois, Washington a accusé le régime iranien d’avoir tué au moins 1.000 manifestants lors de la répression sanglante en réponse aux manifestations qui secouent le pays.