Attentat des Champs-Elysées : un homme inculpé
Un homme de 23 ans, dont l’ADN a été trouvé sur l’arme utilisée par l’auteur de l’attentat du 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris, a été inculpé et placé en détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Des traces ADN de l’homme, inconnu des services antiterroristes, ont été découvertes sur la crosse du fusil kalachnikov utilisé par Karim Cheurfi lorsqu’il a tué un policier de 37 ans et blessé deux de ses collègues et une passante allemande avant d’être abattu.
L’attaque perpétrée quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle avait été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI), à l’origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis 2015 en France.
Interpellé lundi en région parisienne, le suspect a été mis en examen (inculpé) pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et port d’arme en relation avec une entreprise terroriste, a précisé la source judiciaire.
Il a assuré en garde à vue qu’il ne connaissait pas le tueur, selon cette source.
Les enquêteurs cherchent à établir si des liens existent entre lui et Karim Cheurfi. Un fusil à pompe, deux gros couteaux ainsi que des munitions avaient aussi été retrouvés dans le véhicule du tueur.
Il s’agit du premier suspect mis en examen dans ce dossier.
Karim Cheurfi, un Français de 39 ans, avait un lourd passé judiciaire, avec notamment une condamnation pour tentatives de meurtres sur des policiers, mais n’avait pas présenté de « signes de radicalisation » islamiste en prison, selon les autorités.
Son attaque avait été revendiquée par l’EI, mais cette revendication intrigue, car l’identité du tueur donnée par l’EI, « Abu Yussef le Belge », ne correspond pas à Karim Cheurfi. A côté de son corps, les enquêteurs avaient néanmoins retrouvé un message manuscrit prenant la défense de l’EI.