Attentats à Damas: l’ex-branche d’Al-Qaïda nie toute implication
Les jihadistes de l’ex-branche d’Al-Qaïda ont nié toute implication dans le double attentat ayant fait 32 morts mercredi à Damas tandis que le groupe rebelle islamiste Jaïch al-Islam en a rejeté la responsabilité sur le régime.
Fateh al-Cham « nie toute relation avec les attentats de Damas », a indiqué l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie dans un communiqué diffusé dans la nuit.
« Ses cibles se limitent aux branches des services de sécurité et aux casernes militaires du régime criminel et de ses alliés », a précisé le groupe qui se fait appeler depuis janvier Tahrir al-Cham après avoir fusionné avec des groupes rebelles.
Deux attentats suicide ont frappé mercredi la capitale syrienne un tribunal et un restaurant tuant au moins 32 personnes, le jour du sixième anniversaire du début de la guerre en Syrie.
Dimanche dernier, le Front Fateh al-Cham avait revendiqué un double attentat meutrier ayant fait 74 morts das le Vieux Damas.
Le double attentat n’avait pas été revendiqué jeudi.
De son côté, l’Armée de l’Islam, un mouvement rebelle présent dans la banlieue de la capitale, a dénoncé dans un communiqué les explosions meurtrières.
« Ces attentats servent deux objectifs principaux du régime d’Assad: coller l’étiquette du terrorisme sur la révolution (…) et susciter la dissension entre les fils du même peuple ».
« Celui qui largue des barils explosifs sur la tête des civils dans les zones libérées (rebelles) n’hésitent jamais à planifier de telles choses pour rester au pouvoir et détourner l’attention sur ses crimes odieux », ajoute ce groupe, en référence au régime.
Mercredi soir, un autre groupe rebelle islamiste, l’influent Ahrar al-Cham, avait également condamné « dans les termes les plus forts les attentats terroristes criminels ».
Pour l’envoyé spécial de l’Onu pour la Syrie Staffan de Mistura, ces attaques visent « à saboter le processus politique » qui doit reprendre le 23 mars à Genève sous l’égide des Nations unies.
Les six années de guerre en Syrie ont fait plus de 320.000 morts, plus de 11 millions de déplacés et de réfugiés –soit la moitié de la population d’avant-guerre– et laissé en ruines l’infrastructure du pays.