Au Maroc, l’industrie textile en ordre de bataille pour produire des masques destinés au marché national et prochainement à l’export
Au Maroc, l’industrie textile s’est mise en ordre de bataille pour produire des masques « à la chaîne » qui pourront être exportés une fois le marché marocain pleinement satisfait, écrit mardi le journal français La Croix.
Sept millions de masques à usage unique et un million de masques en tissu sortent chaque jour des chaînes de production marocaines, en lieu et place de sacs non tissés, indique le journal qui souligne qu’à peine le premier cas de coronavirus détecté, le 4 mars, sur le sol marocain, « l’industrie textile s’est mise en ordre de bataille pour produire des masques à la chaîne ».
Une production rendue possible grâce à une industrie textile qui, avec ses 200.000 emplois directs et 200.000 indirects, reste le premier secteur employeur au Maroc, souligne La Croix qui se base sur des chiffres de l’association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith).
A l’heure actuelle, la production marocaine quotidienne en masques est montée à sept millions, indique le journal. A cette production, il convient d’y ajouter les masques en tissu, réutilisables cinq fois, également certifiés par Imanor, l’institut de normalisation. Les masques en tissu seront «en vente incessamment sur le marché marocain », souligne La Croix qui cite Mohammed Boubouh président de l’Amith.
« Déjà, 32 entreprises ont été certifiées, qui produisent un million de masques en tissu par jour. Cette production devrait quasi-doubler d’ici à deux semaines », affirme ce dernier.
« Dès que le marché marocain sera pleinement satisfait et que nous aurons le feu vert du gouvernement, nous pourrons exporter », assure le président de l’Amith.
Une échéance envisagée courant mai, croit savoir le journal La Croix qui souligne que « vu la pénurie planétaire de masques, les clients d’Europe, d’Afrique et d’Amérique frappent à la porte du Maroc ».
Au Maroc « le marché du masque sera durable. Et la chaîne n’est pas près de s’interrompre », remarque le journal français qui cite le président de l’Amith.