Augmentation du prix du poulet à 20 dhs le kilo au mois d’aout

Le Royaume connait une vague inflationniste qui a fortement impacté à la hausse le prix du poulet au kilo. En effet, vers fin aout 2024, le poulet pourrait dépasser 20 dirhams le kilo, cela est dû à plusieurs facteurs notamment la chaleur qui baissera la production, la surconsommation avec le retour des touristes, mais aussi le démarrage de la période des fêtes et des mariages.

Le poulet pourrait dépasser les 20 dirhams le kilo en aout, plusieurs facteurs sont responsables de cette hausse. En premier lieu, la chaleur qui impactera à la baisse la production, en deuxième lieu, la surconsommation durant l’été en raison de l’arrivée des touristes, mais aussi du démarrage de la période des fêtes et des mariages.

Autre facteur impondérable, est l’augmentation des prix de la viande rouge cette année qui a également impacté l’activité dans le secteur de la volaille, la volaille étant la seule alternative pour les consommateurs en termes de viande. Les prix de la viande rouge atteignent des niveaux records cette année. Au niveau des abattoirs de Casablanca, le prix de gros des bovins est de 95 dhs/kilo contre 120 dhs/kilo pour la viande ovine. Selon les professionnels du secteur, cette tendance haussière devrait se poursuivre.

Lire aussi : Viande rouge : Hausse persistante des prix après l’Aïd Al-Adha

Ainsi, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à consommer de la viande de volaille, ce qui impacte à la hausse la demande et les prix. Contrairement aux aliments composés, dont le prix dépend principalement du coût de production, le prix du poulet dépend de l’offre et de la demande.

L’inflation est une augmentation des prix. Le souci n’est pas l’augmentation mais la vitesse à laquelle ils progressent en comparaison avec les revenus. Si les prix augmentent de 6% et les salaires de 3%, tout le monde s’appauvrit. Après la crise du Covid-19 à laquelle s’est ajouté le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La reprise de la demande, soutenue par les plans de relance, dans un contexte où l’offre était parfois perturbée en Asie à cause des confinements, a fait augmenter le prix de certains biens. Le conflit entre l’Ukraine et la Russie, toutes les deux productrices importantes de blé et l’une productrice considérable de pétrole et de gaz, a fait flamber les prix sur les marchés de l’énergie et des matières premières. L’augmentation des prix du carburant et des biens de consommation a fortement attaqué le pouvoir d’achat des classes moyennes et pauvres. Ainsi l’inflation doit être un phénomène à combattre absolument car elle dégrade le pouvoir d’achat des consommateurs marocains.

Le phénomène de la boucle prix-salaire (les prix augmentent puis les salaires puis les prix et ainsi de suite) qui amènerait à l’hyperinflation. Mais l’inflation engendre rarement l’hyperinflation. L’hyperinflation résulte surtout d’une émission sans limites de la monnaie pour financer des dépenses des dirigeants pour s’approprier des pans entiers de l’économie ou pour favoriser tel ou tel groupe ou pour honorer de folles promesses, engendrant une perte totale de la confiance dans cette monnaie.

Ainsi, l’inflation doit être surveillé, c’est une évidence. Mais elle ne doit pas être agitée comme un épouvantail quand il s’agit d’augmenter les bas salaires ou de mettre en place des plans de relance. Or derrière la lutte acharnée contre l’inflation se cache une volonté d’imposer un modèle économique qui en réalité satisfait majoritairement le patronat et les détenteurs d’actifs.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page