Australie: Les chauffeurs de taxis s’insurgent contre Uber
Les chauffeurs de taxis ont appelé à une révision de la licence d’Uber en Australie suite à la décision de Londres de ne pas renouveler son permis d’exploitation.
« Nous applaudissons la décision prise par les autorités londoniennes », s’est félicité le directeur général de l’Association australienne des chauffeurs de taxis, Blair Davies, dans une déclaration à la presse, faisant savoir qu’Uber a « violé les lois partout dans le monde ».
Vendredi dernier, l’autorité des transports de Londres a décidé de ne pas renouveler la licence d’Uber à compter du 30 septembre prochain, notamment pour défaut de sécurité.
Les mêmes problèmes et inquiétudes associés à Uber à Londres – y compris l’utilisation du programme secret de Greyball pour tromper les autorités – se sont produits en Australie et continueraient à moins que les gouvernements des États ne répriment Uber comme a fait Londres, a expliqué M. Davies.
Pour sa part, le patron du Syndicat des Travailleurs des Transports, Tony Sheldon, a envoyé une lettre aux ministres des transports de l’État et du gouvernement fédéral leur demandant un audit national d’Uber, qui fait actuellement l’objet d’une enquête par le Fair Work Ombudsman.
« Nous voulons qu’Uber continue d’opérer en Australie, mais seulement si elle peut répondre aux attentes de la communauté en matière de sécurité et d’équité, tant pour les conducteurs que pour les usagers », a souligné M. Sheldon.
« Nous sommes tous pour les plates-formes de covoiturage, mais çà ne doit pas se faire au détriment de la sécurité des usagers et de l’exploitation des conducteurs », a-t-il affirmé.
Une porte-parole d’Uber, qui dispose de 72.000 conducteurs en Australie et plus de 3,3 millions de clients actifs dans 17 villes, a indiqué que les gouvernements des États australiens avaient « mené la voix à l’échelle mondiale en ce qui concerne l’organisation de covoiturage ».
« Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec tous les gouvernements locaux et les organismes de réglementation pour faire en sorte que des millions d’Australiens puissent accéder à des transports sûrs, fiables et abordables dans chacune des villes dans lesquelles nous opérons », a-t-elle déclaré.