Automobile : le marché marocain subit une régression de 4,35%

Mouhamet Ndiongue

Dans ses perspectives trimestrielles pour 2022, Fitch Solutions prédit que le score RRI global de la production automobile de la région MENA s’est encore affaibli à 38,9 sur 100 possibles, contre 39,2 précédemment. La région reste la deuxième région au classement mondial, derrière la seule région de l’Afrique subsaharienne qui obtient un score de 36,8. La région MENA se caractérise principalement par des risques élevés, ce qui se traduit par un score de seulement 26,4 sous le pilier « Risques » de notre RRI de production automobile.

Selon Fitch, la région offre des récompenses relativement attrayantes, avec un score de 47,2 sur 100 possibles (juste en dessous de la moyenne mondiale de 50,0) pour le pilier Récompenses. Cela est dû à une bonne performance sous les salaires moyens/coûts de main-d’œuvre et la taille des catégories de main-d’œuvre, avec des scores de 71,4 et 62,1 respectivement. Cela met en évidence l’environnement d’exploitation à faible coût présent dans la région MENA, qui permet aux constructeurs automobiles d’assumer les risques élevés également présents dans la région.

Cependant, l’agence de notation souligne que la région surpasse la moyenne mondiale dans la catégorie « Croissance de la production de véhicules », avec un score de 60,3 sur 100 possibles. En effet, une croissance robuste de la production au Maroc, en Iran et en Égypte au cours des cinq prochaines années.

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Marché attrayant mais les risques demeurent

Dans un contexte d’incertitude et de relance, Maroc et l’Égypte, bénéficieront des efforts de restructuration des équipementiers post-Covid-19, car ils chercheront à réduire leur dépendance à l’égard de la fabrication chinoise et à raccourcir leurs chaînes d’approvisionnement en relocalisant ou en délocalisant certains de leurs produits. Fabrication de composants. De plus, nous pourrions également voir certains équipementiers quitter les marchés où ils peinent et doubler sur les marchés où ils ont une forte présence. Cela signifie que les équipementiers européens viseront à rapprocher leur chaîne d’approvisionnement de leur marché primaire en investissant dans un pays doté d’un environnement opérationnel favorable (politiques industrielles forts et faibles coûts des intrants), comme le Maroc et l’Égypte qui obtiennent respectivement 81,3 et 42,0 pour l’indicateur de « force de la politique industrielle ».

Marché mitigé au Maroc

Au Maroc Renault Tanger exporte vers 74 marchés dans le monde et produit des véhicules destinés à la vente locale. En juillet 2021, Renault et le gouvernement ont renouvelé leur accord de partenariat « Ecosystème » pour couvrir la période 2021-2030, Renault cherchant désormais à porter son taux d’intégration locale des pièces de rechange à 80 % à terme. Dans le même temps, Renault a dévoilé son nouveau modèle Dacia Sandero. Celui-ci sera fabriqué à l’usine Somaca de Casablanca, les ventes locales devant débuter en septembre. Par ailleurs, s’exprimant en août 2021, le PDG de Renault, Luca De Meo, a déclaré que le Maroc est « maintenant dans le Top 5 des pays industriels pour Renault et dans le Top 15 des ventes mondiales pour le groupe ».

 Au cours du mois de février 2022, le secteur a enregistré 13.497 unités vendues contre 14.111 au cours de la même période de l’année dernière, soit une régression de 4,35%.

 Depuis le début de l’année, le cumul des ventes a atteint 25.936 immatriculations, soit un recul de 5,56%.

Par segment, la catégorie des véhicules particuliers plafonne à 23.075 unités écoulées, enregistrant une baisse de 4,79%. Celle des véhicules utilitaires légers affiche 2.861 livraisons, soit une régression de 11,29%.

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