Autoroute Tiznit-Dakhla : Un réseau autoroutier complet au service des régions du sud

Le tronçon entre Tiznit et Guelmim de l’autoroute Tiznit-Dakhla a été mis en service après la finalisation des travaux et de la signalisation. Cette mise en service permet de compléter l’ensemble du réseau autoroutier de 1 055 kilomètres, facilitant ainsi les déplacements et renforçant le développement économique des régions du sud.

Le tronçon reliant les villes de Tiznit et Guelmim, situé sur l’autoroute Tiznit-Dakhla, a été ouvert à la circulation à la fin du week-end dernier, après la finalisation des travaux de construction et des installations de la signalisation horizontale et verticale. D’après le quotidien « Al Akhbar », les entreprises responsables de la réalisation des tronçons de cet axe ont signé les procès-verbaux de réception des travaux, après avoir terminé la mise en place de la signalisation et effectué les ajustements nécessaires en réponse aux diverses remarques formulées par les autorités compétentes. Une fois ces documents validés, les tronçons ont été ouverts aux véhicules.

Avec l’ouverture de ce nouveau tronçon de 1 114 kilomètres entre Tiznit et Guelmim, l’intégralité de l’autoroute Tiznit-Dakhla, d’une longueur totale de 1 055 kilomètres, est désormais achevée et ouverte à la circulation. L’axe routier entre Tiznit et Guelmim est particulièrement stratégique, car il réduit considérablement le temps de trajet entre ces deux villes. Avant la construction de l’autoroute, les conducteurs faisaient face à des difficultés majeures en raison des virages très serrés, en particulier dans les zones montagneuses. Le nouveau tracé évite ces virages et traverse désormais plusieurs nouvelles communes de la province de Sidi Ifni, facilitant ainsi l’accès à ces zones isolées, tout en réduisant les risques liés à la conduite dans des conditions difficiles.

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Depuis l’ouverture de l’autoroute aux véhicules, la route nationale n°1, qui traversait Tiznit, Lakhssas, Bouizakarne, et Guelmim, a vu une nette baisse de son trafic. En effet, de moins en moins de véhicules empruntent cette route nationale, car la majorité des automobilistes préféreront désormais l’autoroute, plus rapide et plus sûre. Ce changement de trajectoire entraîne un afflux de circulation sur l’autoroute, au détriment de la route nationale, qui devient presque déserte. Cette situation pourrait avoir des conséquences négatives sur l’économie et le commerce des communes situées le long de cette route, notamment celles qui étaient auparavant animées par le passage constant de voyageurs entre le nord et le sud du pays.

Le retard dans l’ouverture complète de cet axe Tiznit-Guelmim est dû à la nécessité de réaliser des travaux supplémentaires pour aménager des sorties et des entrées vers certaines localités et communes proches de l’autoroute, des aménagements qui n’avaient pas été prévus dans les premières études techniques. Toutefois, après l’achèvement de plusieurs tronçons, des protestations sont apparues de la part des habitants de certaines communes, qui se sont plaints de l’absence d’accès directs à l’autoroute, rendant difficile l’entrée et la sortie de certaines zones. En réponse à ces préoccupations, les autorités ont décidé de réviser les plans d’aménagement, en ajoutant ces nouvelles sorties et entrées, ce qui a retardé l’achèvement des travaux dans certaines zones et a augmenté les coûts.

Le coût total du tronçon reliant Tiznit à Guelmim est estimé à 2,1 milliards de dirhams, tandis que les tronçons entre Guelmim et Tan-Tan ont nécessité un investissement de 1,8 milliard de dirhams. De son côté, la section entre Tan-Tan et Tarfaya a coûté environ 1,83 milliard de dirhams. L’ensemble du projet de l’autoroute Tiznit-Dakhla représente un investissement de 8,5 milliards de dirhams, inscrit dans le cadre du Modèle de Développement des régions du sud du Maroc. Le projet avait été initialement prévu pour être réalisé entre 2016 et 2021.

La phase de préparation, qui comprenait les études techniques, a duré de 2016 à 2018. Ensuite, les appels d’offres ont été lancés et les contrats validés entre 2017 et 2018, avant que les travaux ne commencent en 2017. Le projet vise à améliorer l’infrastructure de transport et à stimuler le développement économique des provinces du sud, en facilitant l’accès aux différentes régions du pays et en renforçant les échanges commerciaux, tant au niveau national qu’international.

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