Avertissement de l’ONU sur le climat : la crainte d’une catastrophe
L’ONU a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi, à travers son rapport annuel du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
Dans son rapport, l’ONU avertit que si les émissions de CO² ne sont pas réduites de 7.6% par an, la catastrophe climatique ne pourra plus être évitée. En effet, celles-ci ont augmenté de 2% l’an dernier, soit plus que la moyenne des dix dernières années. Cette réduction favoriserait la limitation du réchauffement global à 1.5°C, objectif idéal de l’Accord de Paris.
Antonio Guterres, pointe alors du doigt la procrastination des Etats, et rappelle que depuis ces dix dernières années, « le monde n’a fait qu’augmenter le volume de ses émissions ». « Ne pas tenir compte de ces avertissements et prendre des mesures drastiques pour inverser les émissions implique que nous continuerons d’être témoins de vagues de chaleur mortelles et catastrophiques, de tempêtes et de pollution. » Le GIEC, lui, a informé que dépasser une augmentation des températures de 1.5°C, accentuera l’intensité des événements climatiques.
Le rapport exploite également la piste de la transition énergétique dans le secteur de l’électricité, des transports et du bâtiment. Selon les experts, les objectifs ne pourront être atteint que si cette transition s’opère. « Nous avons besoin de succès rapides alors que nous mettons en route les transformations sociétales radicales exigées par le changement climatique, autrement l’objectif de 1,5°C énoncé par l’Accord de Paris sera hors de portée », a déclaré Mme Andersen, directrice exécutive du PNUE.
Le climat, un enjeu géopolitique
Face aux défis du changement climatique, fonte des glaciers, monté des océans de plusieurs centimètres chaque année, les responsables politiques n’ont d’autre solution que de répondre aux exigences qui s’imposent. Ces importants défis se traduiront par le déplacement de millions de personnes, contraintes de fuir leur lieu d’habitation. Les dirigeants ont déjà eu des difficultés à gérer l’afflux des réfugiés et des migrants en 2015, la question de savoir comment ils vont gérer cette problématique est cruciale. Car si les pays développés sont fortement impliqués dans ces dérèglements, les plus touchés sont les pays en développement, où les sécheresses se traduisent par l’augmentation des prix de certaines denrées et débouchent sur des crises sociales. Ces pays, qui pour la plupart se sentent peu concernés par cette problématique, ont tout intérêt à redoubler d’efforts afin d’éviter une nouvelle crise humanitaire d’envergure.