Le BCIJ avorte un projet terroriste
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, a mis en échec vendredi dernier un projet terroriste dangereux à l’intérieur du Royaume, planifié par la direction de « Daech », et ce sur fond du démantèlement d’une cellule terroriste composée de trois extrémistes imprégnés des idées « daechiennes » s’activant dans les villes de M’diq et Tanger, indique mercredi le ministère de l’Intérieur.
L’enquête en cours a confirmé que cette cellule s’apprêtait à commettre des actes terroristes d’une extrême gravité en vue d’enclencher la première étincelle d’une série d’opérations destructrices visant la sécurité et la stabilité du Royaume, dans la perspective de déclarer le Maroc une wilaya rattachée à l’organisation dite « Etat Islamique », souligne le ministère dans un communiqué. La même source précise que l’enquête a fait ressortir que le chef de cette cellule, qui s’apprêtait à rejoindre la scène syro-irakienne, a été mandaté par un combattant marocain, ayant lui-même déjà diffusé plusieurs enregistrements contenant des menaces contre le Royaume, auprès d’un dirigeant influent au sein de l’unité des opérations extérieures de la soi-disant organisation « Etat islamique » et qui l’a chargé de préparer l’exécution d’actes terroristes dans le Royaume visant des installations sensibles, des établissements sécuritaires et des sites touristiques, ainsi que des étrangers issus de certains pays participants à la coalition internationale contre « Daech ».
Le chef de cette cellule, qui a acquis des compétences élevées dans le domaine de la fabrication des explosifs pour avoir mené nombre d’expériences, recevait de la part de ce dirigeant un soutien financier et logistique pour entamer la mise en œuvre de son projet terroriste, note le ministère. L’enquête, ajoute la même source, a également confirmé que ce dernier avait déjà commis un vol dans le laboratoire d’un établissement d’enseignement à la ville de M’diq où il s’est procuré des produits chimiques et des équipements de laboratoire en vue de les utiliser dans la préparation des matières entrant dans la fabrication des explosifs.
Les mis en cause seront déférés devant la Justice dès la fin de l’enquête qui se déroule sous la supervision du Parquet général, précise le ministère, soulignant que cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les menaces terroristes ayant des liens avec l’organisation dite « Etat islamique ».