Aziz Akhannouch insiste sur l’urgence de réformer les retraites et le droit de grève
Lors de la séance de questions mensuelles, le mardi 9 juillet 2024, le Chef de l’exécutif Aziz Akhannouch a mis en avant l’importance du dialogue social en tant que mécanisme clé pour l’amélioration des conditions des travailleurs et un levier pour renforcer la performance de l’économie nationale. Cette séance était centrée sur le thème du « dialogue social en tant que mécanisme d’amélioration des conditions des travailleurs et levier d’amélioration du rendement de l’économie nationale« .
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a souligné l’importance du dialogue social lors de la séance mensuelle de questions au parlement. Il a appelé à des approches innovantes pour résoudre les questions sociales urgentes, tout en plaidant pour une réforme des systèmes de retraite et une réglementation du droit de grève.
Akhannouch a souligné que la volonté politique commune, partagée avec les partenaires sociaux et économiques, a permis de développer le modèle marocain de dialogue social. Grâce à ce modèle, des avancées significatives ont été réalisées au bénéfice de toutes les catégories sociales marocaines.
« Le dialogue social est un mécanisme d’amélioration des conditions des travailleurs et un levier d’amélioration du rendement de l’économie nationale« , a déclaré le Premier ministre. Il a appelé à la création de nouveaux espaces de dialogue avec des approches innovantes afin de faire converger les perceptions et les convictions, et ainsi, faire face à certaines questions sociales urgentes.
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Akhannouch a également souligné la nécessité d’ouvrir un débat sérieux et responsable sur la réforme des systèmes de retraite du pays. Il a insisté sur l’importance de parvenir à un consensus avec les partenaires sociaux et économiques pour trouver des solutions satisfaisantes pour toutes les parties, tout en garantissant la pérennité des fonds de pension.
« La réforme que nous allons initier, dont nous avons discuté certains principes de base avec les syndicats et les professionnels, fait partie intégrante du processus d’achèvement et de renforcement des fondements de l’État social« , a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a exprimé son mécontentement face à l’absence d’une loi réglementaire sur l’exercice du droit de grève, malgré plus de 60 ans de reconnaissance constitutionnelle de ce droit. Il a insisté sur la nécessité de sortir de l’impasse actuelle et de réglementer ce droit pour garantir la liberté d’opinion et d’expression tout en préservant la continuité de l’activité économique au sein des institutions et entreprises marocaines.
« La pratique de la grève est un moyen civilisé pour défendre les libertés syndicales et réaliser les revendications des travailleurs. Elle doit être encadrée par la loi, adoptant une philosophie qui assure de larges marges de liberté tout en garantissant la continuité économique« , a conclu M. Akhannouch.