BAD : Prêt de 88 millions USD au Maroc pour financer la 2ème tranche du projet d’appui au Programme national d’Economie d’eau et d’irrigation
La Banque africaine de développement (BAD) a octroyé au Maroc un prêt de 88 millions USD (855 millions de dirhams) en vue de financer la seconde tranche du projet d’appui au Programme national d’Economie d’eau et d’irrigation (PAPNEEI 2).
Ce prêt dont l’accord a été signé mardi à Rabat par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid et la Directrice générale adjointe de la BAD pour l’Afrique du Nord, Yacine Diama Fal, en présence du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch, contribuera aux efforts du Royaume pour renforcer la productivité du secteur agricole et permettre l’économie et la valorisation de l’eau agricole dans les grands périmètres irrigués.
Il vient ainsi consolider le dispositif d’appui de la BAD à la stratégie agricole nationale qui se matérialise par le financement de la seconde phase du Programme d’appui aux réformes du Plan Maroc Vert (amélioration de la gouvernance sectorielle et développement inclusif des chaînes de valeur) et la mise à disposition d’assistances techniques pour le développement d’infrastructures d’irrigation et la promotion des jeunes entrepreneurs agricoles.
Le PAPNEEI 2 financera ainsi la mise en place d’infrastructures d’irrigation localisée dans les périmètres d’intervention des Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) du Loukkos et des Doukkala sur une superficie de 26.000 ha de même que des activités de valorisation de l’eau d’irrigation et de renforcement des capacités des différentes parties prenantes.
Sa mise en œuvre, sur la période 2017-2021, bénéficiera à 10.250 exploitations agricoles, soit une population de plus de 61000 bénéficiaires, majoritairement composée de petits agriculteurs et agricultrices.
Il constitue ainsi la suite opérationnelle du PAPNEEI 1 qui a été financé à hauteur de 53,9 millions d’euros (600 millions de dirhams) en vue de reconvertir 20.000 ha en irrigation localisée au niveau des zones d’action des ORMVA du Loukkos, du Tadla et des Doukkala.
Ce projet confirme donc les orientations de la nouvelle stratégie d’appui de la BAD au Maroc pour la période 2017-2021 qui renferme un double objectif, à savoir la promotion de l’industrialisation verte par les petites et moyennes entreprises et le secteur exportateur et l’amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes, les femmes et en milieu rural.
Intervenant lors de la cérémonie de signature de l’accord du prêt, M. Boussaid a souligné l’importance de l’accompagnement de la BAD au niveau des stratégies sectorielles, notamment le plan Maroc Vert, dont les résultats sont très satisfaisants, ajoutant que ce programme d’investissement permettra aux agriculteurs de bénéficier d’un écosystème favorable à la promotion de leurs activités.
De son côté, M. Akhannouch a mis l’accent sur l’importance de ce programme d’investissement qui vise à conjuguer irrigation avec l’économie de l’eau en vue de commercialiser des produits agricoles à très haute valeur ajoutée.
Pour la Directrice générale adjointe de la BAD pour l’Afrique du Nord, ce programme d’investissement vise les infrastructures qui favorisent la croissance verte dans le secteur de l’agriculture, tout en soutenant le Plan Maroc vert et le développement de la chaîne de valeur.
Le PAPNEEI 2 s’assigne pour objectif de renforcer les associations d’agriculteurs, de développer les chaines de valeurs agricoles et promouvoir la commercialisation des produits agricoles, a noté à cet égard Mme Yacine Diama Fal.
Le partenariat entre le Maroc et le Groupe de la BAD compte à ce jour 31 opérations totalisant 2,2 milliards d’euros de financements dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et assainissement et de l’agriculture et dont 85% sont dédiés aux infrastructures.
Cela démontre l’excellence de la coopération entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement qui compte près d’un demi-siècle, souligne-t-on.