Bagages égarés : Le Maroc veut renforcer les droits des passagers aériens
Le tourisme au Maroc est en pleine croissance, ce qui entraîne une augmentation du trafic aérien. Cette tendance est favorable pour l’économie du pays, mais elle soulève aussi des préoccupations chez les défenseurs de l’environnement et les associations sociales.
Dans une nouvelle stratégie, la compagnie aérienne Royal Air Maroc veut se développer, conformément à un programme d’expansion ambitieux adopté récemment, qui envisage notamment de quadrupler sa flotte et d’augmenter le nombre de destinations desservies depuis son hub de Casablanca.
Mais le gouvernement est conscient que l’acquisition d’avions et l’extension du réseau ne sont pas suffisantes, et qu’il faut aussi renforcer la confiance dans les services des compagnies aériennes, en particulier dans la plus grande du pays.
Les passagers des deux compagnies, Royal Air Maroc et Air Arabia, se plaignent souvent de bagages perdus, de retards ou d’annulations de vols. Actuellement, ils ont peu de droits en cas de problème et ne peuvent prétendre à aucune indemnisation. Cette situation alarmante gêne au plus niveau les responsables de ces compagnies, qui plusieurs ont annoncé une remédiation à cette situation. Mais l’effectivité des mesures tardent au grand dam des passagers qui en sont victimes.
Lire aussi : Tourisme: les recettes de voyage en devises grimpent à 47,8 MMDH à fin juin (ministère)
De son côté, le ministère du Transport et de la Logistique veut changer cette situation en s’inspirant des règles européennes. Il a présenté en mai un projet de loi pour consultation publique qui prévoit des indemnités pour les passagers dont les vols sont annulés ou retardés ou à qui l’embarquement est refusé, par exemple en cas de surréservation.
Ce projet de loi s’appuie sur une législation existante, la loi marocaine sur l’aviation civile 40-13, qui est conforme aux conventions internationales de Chicago et de Montréal. Mais cette loi n’a jamais été appliquée dans la pratique, faute d’un décret d’application.
Si le projet de loi est adopté et que le décret d’application est publié, toutes les compagnies aériennes qui décollent des aéroports marocains seront concernées, pas seulement les compagnies marocaines. Les passagers aériens au Maroc pourront alors bénéficier d’une meilleure protection de leurs droits.