Baisse de 10% de la charge de la compensation à fin novembre
Voilà une bonne nouvelle pour les finances publiques ! Bénéficiant d’un contexte économique mondial favorable marqué par une baisse des cours des produits pétroliers et une légère hausse des prix du sucre, la charge de la compensation a observé un allègement de 10% durant les 11 premiers mois de 2016. Ainsi, elle s’est élevée à 9,7 Mrds Dhs contre 10,8 Mrds Dhs une année auparavant.
Le gouvernement a pu, dans le cadre de la réforme du système de compensation, diminuer davantage le poids financier des subventions. C’est ce qu’indique le dernier rapport d’activité en date de la caisse de compensation. Selon celui-ci, la modification du périmètre des produits subventionnés et la baisse des prix de ces derniers à l’échelle internationale ont amplement contribué à contenir les charges de compensation relatives au gaz de butane et au sucre durant les 11 premiers mois de l’année 2016.
Le présent rapport note que, par composante, la charge de compensation relative au gaz butane (pour un volume de 2 068,1 milliers de tonnes en progression de 5,3%) a reculé de 20% par rapport à 2015 pour s’établir à 6,3 Mrds Dhs. Ce qui résulte d’un effet combiné d’une augmentation de la consommation de 5% et d’une baisse des prix de subvention unitaire de l’ordre de 20%. Tandis que celle du sucre, qui évolue en fonction de la consommation (1 093,6 milliers de tonnes en repli de 1,1%), a tablé sur une hausse de 14% sur la même période en s’établissant à 3,3 Mrds Dhs comparativement à l’année précédente. Dans le détail, le rapport indique, par type, que le sucre granulé représente, à lui seul, 55% de la quantité globale consommée en 2016. Pendant ce temps, le sucre brut importé a subi l’impact de la hausse des prix à l’échelle internationale, dont la charge ressort à 225 millions de dirhams (MDhs) en 2016 contre des recettes de 230 MDhs une année auparavant (pour un volume en baisse de 8,7% à 714,5 milliers de tonnes). A noter, par ailleurs, que la baisse de la charge de compensation n’a pas paré au problème des « arriérés de paiement ». Ceux-ci se sont établis à 2,12 Mrds Dhs à fin novembre 2016, dont 1,15 Mrds Dhs dus aux opérateurs du gaz butane et 970 MDhs aux sociétés opérant dans le secteur sucrier.