Baisse du prix d’agneau : un soulagement pour les ménages marocains

Par Soukaina Benmouma
Compte tenu de la hausse des prix de la viande d’agneau ces derniers mois, les Casablancais sont surpris de constater que chez certains bouchers, les prix peuvent atteindre 60 dirhams le kilogramme. Cette baisse est liée à l’importation d’agneaux espagnols et à l’Appel Royal à se passer du sacrifice de l’Aïd Al Adha cette année.
Pour atténuer la flambée des prix de la viande d’agneau et assurer un approvisionnement suffisant sur le marché marocain, les autorités marocaines ont autorisé l’importation d’agneaux vivants en provenance d’Espagne. Cette mesure vise à stabiliser les prix et à répondre à la demande croissante, surtout avec l’approche de l’Aïd al-Adha.
Selon les professionnels du secteur, ces importations permettent de proposer des prix plus compétitifs, avec des coûts de production moins élevés en Espagne par rapport au marché local. En effet, l’Espagne bénéficie d’une production ovine plus industrialisée et d’un coût d’élevage réduit, ce qui permet d’exporter du bétail à des tarifs plus abordables. De plus, ces importations s’inscrivent dans le cadre des accords commerciaux bilatéraux entre le Maroc et l’Union européenne, facilitant l’entrée de ces produits sur le territoire national.
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La flambée des prix de la viande au Maroc a impacté lourdement les ménages, en fragilisant leur pouvoir d’achat et bouleversant leurs habitudes alimentaires, poussant un grand nombre d’entre eux à se tourner vers des alternatives moins coûteuses ou à réduire leur consommation de protéines animales.
Cette situation a aggravé les difficultés financières des familles, déjà mises à mal par une inflation généralisée touchant des produits essentiels. Un phénomène qui accentue les inégalités sociales et génère un sentiment croissant de frustration et d’injustice. Face à cette crise, certains ménages recourent à des circuits informels, s’exposant ainsi à des risques sanitaires. Parallèlement, les petits commerçants et bouchers subissent directement les conséquences économiques de la baisse de la demande, entraînant des fermetures et menaçant les emplois locaux.
Selon les professionnels du secteur marocain, il faut un rassemblement général en urgence pour contrôler les prix de la viande dans tout le pays. Cette déclaration, qui a eu un retour favorable de la part des professionnels, marque une étape cruciale dans les efforts visant à soulager les Marocains.