Bangkok suffoque sous le smog, les écoles à nouveau fermées
Avec de nouveaux pics de la pollution de l’air et un smog qui enveloppe la mégapole, les autorités métropolitaines de Bangkok ont ordonné merdredi la fermeture des écoles pour trois jours en raison des niveaux dangereux de concentration de particules fines (PM2,5).
Selon le département de la santé de l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA), plus de 40.000 personnes ont été admises dans les hôpitaux pour des maladies et complications respiratoires depuis septembre dernier.
Un précédent pic de pollution, le 21 janvier, avait entraîné la fermeture des écoles de Bangkok et le décalage des horaires administratifs.
Mardi, Bangkok figurait à la 5e place des villes avec la pire pollution atmosphérique au monde, d’après le classement d’AirVisual.
Outre sa circulation monstre et ses usines, la qualité de l’air de la métropole s’est dégradée davantage avec les fumées en provenance du Cambodge et du Laos en raison de l’incinération des champs.
La carte météo montre des vents d’est qui charrient la fumée des feux de forêts et des plantations des deux pays voisins vers la Thaïlande.
La mairie a également demandé aux grands chantiers de construction des tours et des nouvelles voies de trains urbains (BTS) de suspendre leurs activités jusqu’à vendredi.
Quelque 62 stations de mesure de la qualité de l’air à Bangkok et dans les provinces voisines révèlent des niveaux de PM2,5 dangereux pour la santé, qui dépassent de loin le seuil de tolérance de 25 microgrammes par mètre cube d’air.
Les niveaux les plus élevés autour de Bangkok sont de 160mg/m3, mais à l’ouest, dans la province de Ratchaburi, les niveaux atteignent 208 mg/m3. Dans la station balnéaire de Pattaya, les relevés vont jusqu’à 159mg/m3.
Au nord, Chiang Mai, la deuxième ville du pays, a un relevé de 165 mardi, alors que Kampaeng Phet, dans le centre de la Thaïlande, a enregistré la pire concentration du pays avec 218mg/m3.