Banque de projets industriels: une success story qui se dessine !
Par Hicham Louraoui
À un mois et quelques jours pour clôturer sa première année, l’initiative de la banque de projets industriels, lancée dans le cadre du nouveau plan de relance industrielle 2021-2023, continue de séduire davantage de porteurs de projets novateurs à même de soutenir la dynamique de substitution à l’import.
Riche par une panoplie de projets qui touchent les différentes branches industrielles et forte par sa cellule « War-Room » mise en place pour assurer l’accompagnement nécessaire aux porteurs de projets, cette banque se veut d’ores et déjà un véritable catalyseur de développement et de promotion de l’investissement industriel local.
D’ailleurs, le bilan d’étape de ladite banque, présenté le 1er juin dernier, confirme bel et bien ce constat. Il s’agit de pas moins de 523 de projets d’investissement industriels qui ont été validés, soit un potentiel de substitution à l’importation de 35,5 milliards de dirhams (MMDH).
Un succès qui prouve que la relance est là et s’annonce de bonne augure, en particulier pour ce qui est de la promotion et le renforcement de la production locale. Il faut tout de même rappeler que l’objectif initial fixé en matière de substitution à l’import dans le cadre de la banque de projets était de 34 MMDH à fin 2021.
De plus, cette banque de projets ne cesse d’être alimentée par de nouveaux projets d’investissements liés aux multiples filières (agroalimentaire, plasturgie, industries mécaniques et métallurgiques « IMM », électrique et électronique, mobilité et transport, textile, cuir, chimie, parachimie, matériaux de construction, économie circulaire et industrie pharmaceutique).
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Ainsi, un lot de 73 nouvelles opportunités d’investissement a été ajouté, en juin dernier, pour une somme de 2,8 MMDH. Le textile a capté 22 projets, suivi de la chimie-parachimie (17), de l’agroalimentaire (15), de la plasturgie (6) et des IMM (5), tandis que les matériaux de construction, la mobilité et transport, l’électrique et l’électronique et le cuir se sont partagés le reste des projets.
Dotés d’un potentiel à l’export de 1,4 MMDH et à l’import de 4,1 MMDH, ces projets, qui sont susceptibles de créer quelque 10.600 emplois, concernent huit régions du Royaume.
Orientation, formation, accompagnement… les porteurs de projets ne manquent de rien !
Outre les fiches de projets détaillées, qui décrivent le projet et offrent une visibilité sur les avantages de l’investissement, la croissance et la taille du marché, les estimations des indicateurs financiers, les intrants requis ou encore la complexité du produit, les porteurs de projets profitent de tout un dispositif d’orientation et d’accompagnement qui leur permet de faire un bon départ dans le monde de l’entrepreneuriat.
La « War-Room » de la banque de projets assure ainsi un rôle crucial et ce, grâce à l’engagement de plusieurs organismes afin de fournir aux porteurs de projets l’environnement propice pour réussir leur business.
A cet effet, l’Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises (Maroc PME) propose deux programmes. Il s’agit tout d’abord de « Istitmar » (programme de soutien à l’investissement) qui est une prime à l’investissement de croissance non remboursable en faveur de la très petite entreprise (TPE) et la petite et moyenne entreprise (PME).
Le second est « Mouwakaba » (programme d’assistance technique) qui est une prise en charge de 80% du coût de l’accompagnement dans la stratégie de développement/restructuration, la performance opérationnelle et le développement des marchés.
Pour sa part, l’offre de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) porte notamment sur des subventions qui sont directes (terrain, infrastructures externes, formation professionnelle) pour les investissements d’un montant supérieur ou égal à 100 millions de dirhams (MDH) ou créateurs d’au moins 250 emplois directs.
Parallèlement, l’AMDIE propose une offre export qui consiste à orienter les porteurs de projets vers les marchés porteurs à l’international, à identifier des donneurs d’ordres internationaux et à améliorer les connaissances de ces porteurs de projets dans le domaine du commerce international.
Aussi, le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique met à la disposition des porteurs de projets les données économiques et commerciales (chiffre d’affaires, emploi, investissement, valeur ajoutée, production, exportations et importations par produit et par pays, etc) en rapport avec leur projet.
La « War-Room » s’intéresse également à l’accès au marché local, à la formation des porteurs de projets, à l’assistance technique, à la normalisation, à la facilitation des démarches administratives, au Fonds de développement industriel et des investissements dont la prime d’investissement peut aller jusqu’à 30% du programme d’investissement avec un plafond de 30 MDH, ainsi qu’au foncier (données sur les offres, tailles de lots disponibles, les prix moyens de cession/location, etc).
Et ce n’est que le début ! La banque de projets industriels, qui met en avant les talentueuses compétences marocaines, semble sur la bonne voie pour hisser l’industrie nationale à un rang encore plus élevé pour concrétiser davantage la position du Royaume sur les scènes continentale et internationale. L’objectif ultime étant de bâtir une industrie forte et résiliente face aux éventuels chocs, quelle que soit leur ampleur.
( Avec MAP )