Banques: le besoin en liquidité à 91,7 MMDH au T3-2022 (DEPF)
Le besoin en liquidité des banques a poursuivi son accentuation pour le deuxième trimestre consécutif, se situant en moyenne hebdomadaire à 91,7 milliards de dirhams (MMDH) au troisième trimestre 2022 après 77,5 milliards au T2-2022 et 64,6 milliards au T1-2022, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Cette évolution est en relation avec la hausse de la monnaie fiduciaire, atténuée par l’accroissement des réserves de change, explique la DEPF dans sa note de conjoncture d’octobre 2022. Dans ce contexte, la Banque Centrale a augmenté le volume de ses injections de liquidité qui s’est établi en moyenne hebdomadaire à 105,1 MMDH après 88,8 MMDH au T2-2022 et 75,5 MMDH au T1-2022, précise la même source.
Les interventions de Bank Al-Maghrib ont porté, essentiellement, sur les avances à 7 jours sur appels d’offre (41,8 MMDH), les opérations de pensions livrées (38,3 MMDH), les prêts garantis accordés dans le cadre des programmes de soutien au financement de la très petite, petite et moyenne entreprise (24,9 MMDH) et les opérations de swap de change (192,9 MMDH).
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S’agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a reculé par rapport au deuxième trimestre 2022 de 15,2% pour se situer à 3,3 MMDH.
Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), il a enregistré une légère hausse, comparativement au deuxième trimestre 2022, de 2 points de base (pbs) à 1,52%. Cette évolution est intervenue suite à l’alignement du taux interbancaire sur le nouveau taux directeur à 2% à partir du 28 septembre 2022.
La DEPF rappelle aussi qu’afin de prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil de Bank Al-Maghrib avait décidé, lors de sa réunion du 27 septembre dernier, de relever le taux directeur de 50 points de base à 2% tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.
Concernant l’évolution des taux débiteurs au deuxième trimestre 2022, le taux moyen pondéré global a quasiment stagné par rapport au trimestre précédent, se situant à 4,29% après à 4,28%.
Cette évolution incorpore l’effet conjoint de la hausse des taux des crédits à l’équipement (+26 pbs à 4,56%), à l’immobilier (+5 pbs à 4,65%) et de trésorerie (+2 pbs à 3,92%), atténuée par la baisse des taux des crédits à la consommation de 20 pbs à 6,30%.
Avec MAP