Barrages à usage agricole : un taux de remplissage de 26%

Le volume des réserves des barrages à usage agricole a atteint, jusqu’à lundi, environ 3,71 milliards de m³, soit un taux de remplissage de 26%, a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur « l’utilisation de l’eau de mer dessalée dans le secteur agricole« , Ahmed El Bouari a précisé qu’une proportion de 70% de ces réserves est concentrée dans les bassins du Sebou et du Loukkos, ajoutant que 722 millions de m³ d’eau ont été alloués au soutien des périmètres de grande hydraulique.

Il a également fait savoir que l’irrigation a démarré dans le Loukkos, le Gharb, la Moulouya, Tafilalet et Ouarzazate, avec une intensité réduite à Tadla, ce qui représente près de 52% de la superficie totale des périmètres de grande hydraulique, notant que dans les périmètres de Doukkala, Al Haouz et Souss-Massa, la situation reste tributaire de l’amélioration des réserves de leurs barrages pour déterminer un programme d’irrigation.

Ahmed El Bouari a souligné que face à la faiblesse des ressources hydriques dans plusieurs zones irriguées, le ministère a mis en place une série de mesures afin de rationaliser l’utilisation de l’eau et d’optimiser son exploitation pour assurer la réussite de la campagne agricole en cours.

Lire aussi : Le taux de remplissage des barrages s’élève à 28,47% à fin décembre 2024

Dans ce sens, le ministre a rappelé que, conformément aux Hautes Orientations Royales, il a été procédé à la programmation et l’accélération de la réalisations de plusieurs stations de dessalement de l’eau de mer pour mobiliser plus de 1,7 milliard de m³ d’eau dessalée d’ici 2030, en vue d’assurer l’approvisionnement des villes côtières et d’atténuer la pression sur les ressources hydriques conventionnelles pour les consacrer à l’agriculture.

Il a indiqué que certaines stations sont en cours de réalisation, notamment celle de Dakhla, d’une capacité de 37 millions de m³ par an, avec un taux d’avancement des travaux d’environ 70%, ainsi que celle de Casablanca, d’une capacité de 300 millions de m³, dont 50 millions dédiés à l’irrigation.

Pour ce qui est des stations prévues, elles comprennent notamment celles de la région de l’Oriental, avec une capacité de production de 300 millions de m³ visant à améliorer la qualité de l’eau potable et à fournir 160 millions de m³ pour l’irrigation, celle de Tanger d’une capacité de 150 millions de m³, celle de Rabat d’une capacité de 300 millions de m³, ainsi que les stations d’Oum Er-Rbia et de Tensift, également d’une capacité de 300 millions de m³, destinés à l’irrigation.

Par ailleurs, une nouvelle station est prévue à Souss-Massa, avec une capacité de 350 millions de m³, dont 250 millions dédiés à l’irrigation, en plus d’autres stations de taille moyenne à Boujdour, Tan-Tan et dans les régions avoisinantes.

Concernant les projets d’interconnexion des bassins hydrauliques, le ministre a mis en avant la réalisation, en un temps record de 10 mois, d’une phase urgente des projets d’interconnexion de Sebou et Bouregreg, ce qui a permis de transférer plus de 580 millions de m³ d’eau par an.

Il s’agit aussi du projet d’interconnexion du barrage Oued El Makhazine avec le barrage Dar Khrofa pour assurer un approvisionnement de 100 millions de m³ par an. Ce projet, qui est dans ses phases finales, permettra d’irriguer une superficie estimée à 21.000 hectares à Dar Khrofa.

Avec MAP

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