BAYTI/AIDA : Présentation à Rabat des résultats du projet de la prévention de la radicalisation des jeunes
L’association BAYTI a présenté, mercredi à Rabat, les résultats du projet sur la prévention de la radicalisation et de la violence sociale des jeunes dans les villes de Tanger et de Casablanca et la promotion de leurs droits fondamentaux, initié en partenariat avec l’ONG espagnole AIDA.
Les travaux de ce projet, financé par l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID), ont porté sur l’amélioration des capacités des acteurs du système de protection de l’enfance dans la lutte contre la radicalisation, de même que le renforcement des compétences personnelles et professionnelles d’une centaine de jeunes en situation d’exclusion sociale, ainsi que la mise en place d’une stratégie de plaidoyer national sur la radicalisation des enfants et des jeunes.
Cette initiative a contribué, selon l’experte de l’enfance à l’ONG AIDA au Maroc, Ana Habiba Dahbi, au renforcement du développement personnel et à la conception, le montage et la gestion d’activités génératrices de revenus pour quelque 413 enfants de l’association BAYTI et des centres des associations de la société civile.
Ces enfants, issus de deux grandes métropoles confrontées aux phénomènes d’exclusion sociale de mineurs et migrants, ont également bénéficié de séances d’écoute psychologique et des groupes de paroles et d’ateliers de réflexion sur les pratiques éducatives, a-t-elle indiqué lors d’un séminaire de clôture de ce projet.
Environ 60 jeunes ont été orientés vers différentes filières, a révélé Mme Dahbi, faisant savoir que 27 d’entre eux sont toujours en cursus de formation, 10 ont décroché un emploi et 10 autres ont remporté des bourses pour mettre en place leurs propres activités génératrices de revenus.
Des activités de sensibilisation sur les facteurs de vulnérabilité et de risque de la radicalisation et de la violence sociale ont été animées au profit de 80 familles, a-t-elle ajouté, précisant que certaines familles ont également bénéficié d’une prise en charge psychologique.
Des études sur les facteurs de risque, d’influence et de vulnérabilité de la violence sociale et de la radicalisation des jeunes ont également été menées dans le cadre de ce projet lancé en 2019, a souligné la responsable du pôle formation et expertise à l’association BAYTI, Yamna Taltit.
Et d’ajouter qu’une analyse sur l’impact des politiques publiques et législatives sur les jeunes en situation de vulnérabilité a été établie, en plus de l’élaboration d’un guide de sensibilisation sur la violence sociale et la radicalisation, destiné aux éducateurs.
Cet événement a été l’occasion pour les jeunes ayant participé aux différentes activités de ce grand atelier de livrer leurs témoignages et présenter leurs projets mis en place à travers cette initiative.
Créée en 1995, l’association BAYTI, initiatrice de ce projet, est une ONG à but non lucratif reconnue d’utilité publique, qui œuvre pour la protection et la réinsertion psycho-sociale des enfants en situation difficile et pour la défense de leurs droits.
Avec Map