La Belgique élargit sa liste des personnes radicalisées à surveiller
Le gouvernement fédéral belge a décidé vendredi d’élargir la liste de personnes à surveiller qui comprend désormais, en plus des djihadistes belges partis à l’étranger, des personnes radicalisées sur le sol belge ainsi que les prêcheurs de haine.
Le conseil des ministres a approuvé deux arrêtés royaux permettant d’introduire de nouvelles informations dans le système pour compléter la banque de données actuelle qui regroupait jusqu’ici des informations sur les personnes parties combattre en Syrie ou en Irak. Celle-ci va être désormais étendue pour inclure les ‘homegrown terrorist fighters’, à savoir les personnes qui ont un lien avec la Belgique et pour lesquelles il existe des indices sérieux de leur intention de mener une action violente, ou d’avoir fourni de l’aide à des combattants terroristes étrangers.
Les Belges partis combattre en Syrie et en Irak avec le groupe terroriste dit « Etat Islamique » (EI) sont répertoriés dans une banque de données active depuis septembre 2016.
Cité par la presse, le ministre belge de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon a expliqué cette décision par le changement le modus operandi de l’EI qui tout en encourageant les gens à venir en Syrie ou en Irak, inspire des personnes sur le sol belge pour faire des actions.
En Belgique, la liste concerne 100 personnes sous surveillance, auxquelles s’ajoutent 30 prêcheurs de haine et 600 combattants partis à l’étranger.
Cette banque complète de données terrorisme est accessible par tous les services : police locale et fédérale, Sûreté de l’Etat et l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM).
La Belgique est toujours en état d’alerte terroriste 3 sur une échelle de 4, ce qui signifie que la menace est considérée comme « grave, possible et vraisemblable ».