Belgique: la santé des sans-papiers en grève de la faim se détériore
Des associations et des ONG belges ont fait part lundi de leur inquiétude de la détérioration de l’état de santé de quelque 475 sans-papiers en grève de la faim à Bruxelles depuis près de deux mois, appelant le gouvernement à une solution rapide pour éviter « un drame« .
Plusieurs de ces sans-papiers de diverses nationalités, qui continuent d’occuper les réfectoires de l’Université libre de Bruxelles (ULB) ainsi qu’une église de la capitale, ont même arrêté de boire, s’alarment des organisations belges, redoutant « un décès à tout moment« .
« Après près de soixante jours de grève de la faim, une majorité des 450 personnes ont commencé une grève de la soif: un décès devient possible à tout moment, notamment parce que l’état neurologique et psychologique des grévistes est tellement dégradé qu’une décision fatale peut finir par s’imposer à l’esprit des personnes en extrême souffrance« , alerte l’association “Médecins du Monde”.
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Selon l’organisation, ce sont « près de 300 grévistes » qui sont aussi en grève de la soif, ce qui va accélérer très rapidement la détérioration de leur état de santé.
Des responsables politiques belges sont également montés au créneau, appelant à agir d’urgence pour éviter « un drame imminent.
Le vice-Premier ministre et ministre fédéral de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne (Parti socialiste-PS) a même informé le Premier ministre Alexander De Croo que les membres socialistes du gouvernement fédéral démissionneront si un des grévistes de la faim décède.
Le secrétaire d’État à l’Asile, Samy Mahdi, s’est jusqu’à présent opposé à l’établissement de critères de régularisation de ces sans-papiers malgré des mises en garde sur les conséquences sociales et humaines de cette nouvelle crise migratoire.
( Avec MAP )