Bilan reluisant en 2017 pour les différentes candidatures marocaines aux principaux organes de l’ONU et organisations internationales (MAECI)
Dans un contexte international marqué par la concurrence de plus en plus vive pour l’accès aux postes des différentes organisations internationales, le Maroc a réussi à réaliser un bilan reluisant pour les différentes candidatures soumises en 2017.
Le succès de ces candidatures, institutionnelles et personnelles marocaines constitue une consécration de la diplomatie marocaine qui a su, conformément à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, s’adapter et se moderniser, tout en diversifiant ses domaines d’intérêt et ses champs d’action et en se positionnant au sein de nombreux organes et postes décisionnels des organisations régionales et internationales, indique le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI) dans un communiqué.
Il traduit également la reconnaissance internationale de la crédibilité des politiques nationales et la pertinence de la démarche de la diplomatie multilatérale du Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi, fondée sur la mise en cohérence des politiques nationales avec les priorités de l’agenda des Nations Unies et des Organisations Internationales, ajoute le ministère dans ce communiqué, précisant que ce bilan positif témoigne aussi d’une marque de confiance de la part de la communauté internationale envers l’engagement du Royaume en faveur du multilatéralisme comme outil indispensable pour faire face aux défis multiformes et multidimensionnels confrontant le monde.
Le bilan positif enregistré en 2017 est le fruit de campagnes diplomatiques soutenues et une forte mobilisation de tout l’appareil diplomatique marocain, en étroite collaboration avec les départements sectoriels et institutions nationales concernés, note le ministère.
Une forte présence marocaine au sein des Organes principaux des Nations Unies :
Le Royaume du Maroc a été élu à la vice-présidence de la 72-ème Assemblée générale des Nations unies, au nom du groupe africain, ainsi qu’à la vice-présidence de la « Commission chargée des politiques spéciales et décolonisation « , communément connue par la 4ème Commission, et ce lors des élections qui ont eu lieu, à New York, le 31 mai 2017, indique le communiqué. La vice-présidence par le Maroc de l’assemblée générale lui permet de siéger avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et les présidents des 6 grandes commissions de l’Assemblée générale de l’ONU au sein du Comité général (Bureau) qui dirigera les travaux de l’Assemblée générale aux côtés de l’actuel président, Miroslav Lajcak (Slovaquie).
De même source on ajoute que le Maroc a été brillamment élu au sein du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) pour la période 2018-2020, lors des élections, tenues à New York, le 20 juin 2017 au sein de l’Assemblée Générale de l’ONU. Cette élection est venue réconforter la place dont jouit le Maroc dans l’instance onusienne. Elle permettra au Royaume de continuer à œuvrer pour le renforcement de la coopération pour le développement interétatique et à faire face aux défis présents et émergents auxquels est confrontée l’ensemble de la communauté internationale.
L’ECOSOC représente également une plateforme où le Maroc peut communiquer autour des avancées réalisées dans les domaines économique, social et environnemental, souligne le ministère.
L’ECOSOC est l’un des organes principaux de l’ONU. Composé de 54 membres, il a pour rôle d’assurer la coordination des Agences des Nations Unies et d’évaluer leur action dans les domaines économique, social et du développement durable. Il contribue à travers ses organes subsidiaires, notamment, le Forum Politique de Haut Niveau pour le Développement Durable et la Commission de la femme et celle du développement social, à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Aboutissement de candidatures aux Organes couvrant les trois piliers thématiques des Nations Unies :
L’année 2017 a été marquée particulièrement par le succès de candidatures marocaines présentées au niveau de différents organes décisionnels chargés de domaines présentant un intérêt stratégique pour le Royaume et couvrant les trois piliers prioritaires des Nations Unies : Paix et sécurité, droits de l’Homme et Développement durable, indique le ministère.
Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et en reconnaissance unanime du leadership du Royaume et la crédibilité de sa stratégie de lutte contre ce fléau, le Maroc a été réélu avec les Pays-Bas pour un second mandat de deux ans à la présidence du Forum mondial de Lutte contre le terrorisme (GCTF). Ce Forum s’est imposé depuis sa création en 2011, en tant que plate-forme multilatérale reconnue dans l’architecture mondiale de lutte contre le terrorisme ayant pour vocation de mobiliser les connaissances et les ressources nécessaires au renforcement des capacités et améliorer la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Concernant les instances chargées du désarmement et de non-prolifération, rappelle le communiqué, le Maroc a été élu à la présidence de la 22-ème Conférence des Etats Parties à la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques et Coordonnateur du Groupe africain pour les questions des armes Chimiques. Ce choix unanime traduit la confiance placée dans le Royaume en tant qu’acteur engagé et crédible dans les foras du désarmement et de non-prolifération des armes de destructions massives, souligne la même source.
Il témoigne de la confiance dont il jouit auprès de sa famille africaine pour faire entendre la voix de l’Afrique et plaider en faveur de l’utilisation pacifique des industries chimiques à des fins de développement et de prospérité du continent, fait noter le communiqué. Le Royaume a été également réélu pour un nouveau mandat de deux ans (2017-2019) au sein du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) au sein de laquelle il a siégé, au nom du groupe africain, pendant 19 ans.
Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale souligne en en outre que la Réélection du Maroc à la Commission des Nations Unies pour la Prévention du Crime et de la Justice Pénale (CCPCJ) relevant du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC), et son élection à la Présidence de ladite Commission constitue un nouveau témoignage de la reconnaissance internationale des efforts entrepris par le Maroc dans sa lutte contre les différentes formes de criminalité.
En présidant la CCPCJ, le Maroc aura à assurer la tenue et la direction des consultations et des négociations devant faire aboutir des résolutions qui seront adoptées par la Commission et qui traitent des thématiques relatives, entre autres, au terrorisme, la lutte contre la traite et le trafic humain, cybercriminalité ou encore la criminalité transnationale organisée.
La CCPCJ a pour mandat de favoriser une action internationale pour combattre la criminalité nationale et transnationale et l’amélioration de l’efficience et de l’impartialité des systèmes d’administration de la justice pénale. La commission regroupe les représentants de 40 États dont le Maroc qui y siège pour un deuxième mandat consécutif.
En matière des Droits de l’Homme, le communiqué rappelle que Mme Saadia Belmir a été réélue pour un quatrième mandat en tant qu’experte au sein du Comité des Nations Unies contre la torture, à l’issue d’un vote tenu le 5 octobre 2017 à Genève, au cours de la 16ème réunion des Etats parties à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Mme Belmir est ainsi la seule femme arabe et africaine de ce comité composé de dix experts indépendants choisis pour leur haute moralité et possédant une expérience et une compétence reconnues dans le domaine des droits de l’homme. Le comité contre la Torture est un organe onusien chargée d’examiner les rapports des États-parties à la Convention contre la torture, de surveiller son application et d’émettre des recommandations aux Etats ayant ratifié ladite convention, en vigueur depuis 1987.
De même, M. Mohammed Ayat a été élu membre du Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées lors des élections tenues à New York, le 20 juin 2017, en marge de la 4-ème réunion des Etats Parties à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Le Professeur Ayat, ancien membre du Comité des Nations Unies des droits de l’Homme et Conseiller juridique du Procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, siégera pour un mandat de 4 ans en tant qu’un des dix experts de ce Comité qui a pour mission de veiller à la mise en œuvre de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
« Le succès de ces deux candidatures constitue une reconnaissance de l’expertise des compétences marocaines, de leur crédibilité et de leur implication active au sein des organes de surveillance des traités onusiens des Droits de l’Homme. Il s’agit également d’un prolongement de la dynamique enclenchée par le Maroc et son engagement constant et irréversible en faveur de la promotion et la protection des droits de l’Homme« , ajoute la même source.
Au volet développement durable/ migration , le communiqué souligne que les efforts du Maroc en matière migratoire lui ont valu d’être élu, à partir de janvier 2017, co-présidant avec l’Allemagne du Forum mondial pour la migration et le développement, une initiative intergouvernementale lancée par le Secrétaire général des Nations Unies pour examiner et discuter des liens entre migration et développement de manière pratique et orientée vers l’action.
Parmi les priorités de la coprésidence marocaine du Forum, la contribution à un Pacte mondial des Nations unies sur la migration qui se veut un signal fort à la communauté internationale pour une politique migratoire globale améliorée. Le Maroc plaidera dans le cadre de ce Pacte comme celui du Forum mondial en faveur d’une coopération multipartite aux niveaux national, régional et international, conscient de la centralité d’une démarche inclusive, solidaire et portée vers l’avenir.
Dans ce sens, le Maroc a été choisi par les Nations unies pour accueillir le Sommet mondial sur la migration à Marrakech en décembre 2018, relève-t-on de même source, ajoutant que le Maroc a été également élu à l’unanimité des 193 membres de l’ONU à la Vice-Présidence de la Conférence des Nations Unies sur les Océans. Cette élection constitue un prolongement du rôle joué par le Royaume du Maroc pour une prise de conscience de l’importance de la préservation des océans dont il était l’un des premiers initiateurs en organisant à Marrakech en novembre 2016, dans le cadre de la COP22, un événement dédié aux océans » la Journée de l’Océan « .
Cette conférence de haut niveau qui a connu la participation de plus de 120 pays, a abouti à l’adoption d’une déclaration intitulée » L’Océan notre avenir : Appel à l’action « . Cette déclaration entérinée par l’Assemblée Générale de l’ONU en juillet 2017, est considérée comme un nouveau cadre mondial pour réaffirmer les engagements pris pour préserver la viabilité des océans et de leurs ressources dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030.
Une présence active et soutenue au sein des Agences spécialisées des Nations Unies: OIT, OMI, UNESCO ET ONUDI
Le Maroc a été élu membre adjoint au Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT), au nom de l’Afrique du Nord pour deux mandats successifs au Conseil d’administration en tant que membre adjoint de 2017 à 2020, puis en tant que membre titulaire dans le deuxième de 2020 à 2023, ajoute le communiqué rappelant également l’élection de Mme Amal El Amri, pour le compte de la centrale syndicale UMT, au poste de membre Adjoint du Groupe des Travailleurs au sein du Conseil d’Administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), pour la période 2017-2020, lors des élections tenues à Genève, le 12 juin 2017.
Le ministère note, d’autre part, que le Maroc a été réélu pour un nouveau mandat, 2018-2019, en tant que membre du Conseil de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), l’autorité mondiale chargée d’établir des normes pour la sécurité, la sûreté et la performance environnementale des transports maritimes internationaux. Une réélection qui illustre le rôle important que joue le Maroc en tant que pays maritime et de sa vision stratégique dans le domaine de la sécurité et la sûreté maritimes, et de la prévention de la pollution marine.
L’année 2017 a connu plusieurs succès au sein de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), ce qui témoigne de la crédibilité de la vision stratégique du Royaume dans les domaines de l’éducation, la science et la culture et marque son attachement aux valeurs que prône l’UNESCO et son engagement à participer à la réalisation de ses objectifs, relève la même source.
Le Maroc a ainsi été élu par acclamation et à l’unanimité à la présidence de la Conférence Générale, pour la période 2017-2019, en la personne de Mme Zhour Alaoui, Ambassadeur Déléguée Permanente du Royaume auprès de l’Unesco, première femme arabe africaine et musulmane à occuper ce poste.
Le Maroc a été aussi réélu en tant que membre du Conseil exécutif, pour la période 2017-2021, où il siégera aux côtés de 57 autres pays. Le Conseil exécutif est l’un des trois organes constitutionnels de l’Unesco (à côté de la Conférence générale et le Secrétariat). Elu par la Conférence Général, le conseil exécutif assume le rôle de gestion et de supervision des travaux de l’Organisation entre les sessions de la Conférence.
En consécration de l’expertise féminine marocaine, la magistrate marocaine Latifa Taoufik a été désignée pour un mandat de quatre ans au poste de Présidente du Conseil d’appel de l’Unesco qui est un organe consultatif de l’UNESCO chargé de statuer sur les différents recours administratifs du personnel de l’Organisation.
Ces élections viennent raffermir davantage le positionnement du Maroc au sein de différents comités et organes de l’UNESCO, dont notamment le Conseil de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, au sein duquel le Maroc siège depuis juillet 2017. Cette Commission a pour rôle de développer la coopération entre les Etats membres en matière d’étude des océans.
Le ministère rappelle en outre que lors de la 17ème session de la Conférence générale de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) tenue en novembre 2017 à Vienne, le Maroc a été choisi pour représenter le groupe africain au sein du bureau de la Conférence en assurant sa Vice-présidence.
Le Maroc a été également élu pour un mandat de quatre ans membre du Conseil de Développement Industriel de l’ONUDI, le principal organe exécutif de l’Organisation composé de 53 Etats. Le Maroc est devenu, au nom du Groupe africain, membre du Comité Programme et Budget de l’ONUDI qui regroupe 27 les représentants de 27 pays, poursuit le communiqué.
L’ONUDI est une des agences spécialisées de l’ONU dont la mission est d’aider au développement industriel de ses pays membres et d’accompagner les pays en voie de développement dans l’élaboration de politiques industrielles, la création de nouvelles industries ou encore l’amélioration d’industries existantes.
L’élection du Maroc au sein des principaux organes de cette institution, lui permettra de consolider davantage la coopération et le partenariat avec l’ONUDI et de faire valoir l’efficience de la stratégie marocaine en matière d’accélération industrielle, selon le communiqué.