Bombardier veut vendre ses activités à Belfast et à Casablanca
Le groupe industriel canadien Bombardier a annoncé jeudi la mise en vente de ses activités aéronautiques à Belfast en Irlande du Nord, qui emploient 3.600 personnes, ainsi qu’au Maroc, dans le cadre d’une vaste restructuration de cette branche au niveau mondial.
Principal employeur industriel en Irlande du Nord, le groupe canadien a décidé de regrouper l’ensemble de ses programmes aéronautiques au sein d’une seule et unique entité, nommée Bombardier Aviation, a-t-il indiqué dans un communiqué sur ses résultats du premier trimestre.
La décision entraîne la mise en vente de plusieurs sites à Belfast où il assemble les ailes et une partie du fuselage d’un avion moyen-courrier, auparavant appelé C Series. Ce dernier est devenu A220 depuis la reprise en 2018 par l’avionneur européen Airbus de cet ancien programme phare du constructeur canadien.
Bombardier veut également vendre son usine de la zone franche de Casablanca, au Maroc, qui fabrique depuis plusieurs années des composants aéronautiques et compte quelques centaines de salariés, selon les médias canadiens.
« Nous savons que cette annonce pourrait inquiéter nos employés mais nous travaillons étroitement avec eux et avec nos syndicats pendant la période de transition jusqu’à l’arrivée du nouveau propriétaire« , a expliqué Bombardier.
→ Lire aussi : Airbus, Bombardier et Investissement Québec concluent leur accord de partenariat du programme C Series
Depuis la cession de son programme C Series à Airbus, Bombardier –qui compte 68.000 employés dans le monde– s’est recentré sur l’aviation d’affaires et notamment sur son nouveau Global 7500, présenté comme le plus gros et le plus spacieux des avions du genre dans le monde.
C’est le patron de cette branche, David Coleal, qui dirigera la nouvelle division Bombardier Aviation, dont les activités seront concentrées à Montréal, au Mexique, ainsi qu’au Texas pour les ailes du Global 7500, a précisé le groupe.
La mise en vente des installations de Belfast suscite beaucoup d’inquiétudes en Irlande du Nord, où la dirigeante du parti républicain Sinn Fein, Michelle O’Neill, s’est déclarée « très préoccupée » par cette nouvelle, qui s’ajoute à « l’incertitude économique causée par le Brexit« .
Le groupe canadien avait annoncé en novembre la suppression de près de 500 emplois en Irlande du Nord dans le cadre d’un plan de réduction d’effectifs de 5.000 postes dans le monde.
Bombardier a presque quintuplé son bénéfice net à 239 millions de dollars américains au premier trimestre, après avoir révisé à la baisse la semaine dernière ses objectifs de résultat pour 2019.
Avec AFP