La Bourse de Casablanca entame 2018 en petite baisse
La place boursière casablancaise a entamé la première séance de l’année 2018 sur une note quasi-stable, alourdie notamment par les bancaires, à l’exception de BCP (+0,34%), tandis que l’embellie des immobilières et du secteur des télécoms (+1,79%), contrecarrait le mouvement baissier de la cote.
Après une longue période d’atonie, le marché boursier marocain, qui a signé en 2016 sa meilleure croissance depuis 9 ans (+30,46%), clôture l’exercice écoulé sur une note postive, avec une hausse de +6,39%.
Loin, certes, de la prouesse réalisée en 2016, la Bourse de Casablanca parvient tout de même à maintenir le cap, à l’issue d’une année qui aura été un très bon cru pour l’ensemble des marchés actions mondiaux, soutenus entre autres par les résultats d’entreprises et un contexte économique favorable. Vers 09h55, le Masi, indice global composé de toutes les valeurs de type action, lâchait 0,06% points à 12.381,42 points (-7,4 points), tiré vers le bas également par les secteurs des services de transport (-1,09%) et de l’électricité (-0,97%).
De même, le Madex, indice compact composé des valeurs cotées au continu, en repli de 6,54 points franchissait à la baisse le seuil des 10.100 points pour s’établir à 10 093,78. Pour sa part, l’indice international FTSE CSE Morocco 15, comprenant les grandes capitalisations les plus liquides, grignotait 0,02% à 11.614,16 points, au moment où le FTSE Morocco All-Liquid était stationnaire à 10.592,19 points.
Aux valeurs, Saham Assurance écopait de la plus forte baisse du Masi (-5,50%), talonnée par S.M Monétique (-3,21%) et CIH (-2,78%). Dans le même sillage, les groupes BMCE Bank et Attijariwafa bank se dépréciaient respectivement de 2,76% et 0,83%.
Du côté des hausses, Alliances occupait la tête de liste avec une progression de 4,41%, suivie de Jet Contractors (+3,51%) et Addoha (+3,03%), qui vient de publier son plan stratégique pour la période 2018-2020 baptisé « Priorité au cash 2020 ». Ce dernier vise, entre autres, une génération de cash-flow autour de 1,9 milliard de dirhams (MMDH) par an et un désendettement annuel de 500 millions de dirhams (MDH).
Le Groupe immobilier, qui table sur un chiffre d’affaires (CA) prévisionnel 2017 de 6 MMDH pour un résultat net (RN) de 950 MDH, a également reçu l’aval de l’AMMC pour la mise à jour annuelle du dossier d’information relatif au programme d’émissions de billets de trésorerie pour un montant plafonné à 1 MMDH. En Europe, les principales Bourses évoluaient en baisse mardi matin pour la première séance de l’année, marquée également par la vigueur de l’euro et la remontée des rendements des emprunts d’Etat.
A Paris, le CAC 40 perd 0,39% à 5.292,06 points vers 08h40 GMT. A Francfort, le Dax cède 0,76% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,34%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,26%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,33% et le Stoxx 600 de 0,26%. Sur le marché des changes, l’euro se traite à 1,2043 dollar, se rapprochant ainsi un peu plus du plus haut de 2017 de 1,2092 inscrit en septembre. Le billet vert, lui, cède encore quelques fractions face à un panier de devises de référence après s’être déprécié de 9,8% sur l’ensemble de l’an dernier.
En Asie, si la Bourse de Tokyo est fermée et le restera jusqu’à jeudi, l’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique hors Japon progresse de 1,01%, au plus haut depuis 2007. Il est soutenu entre autres par le bond de 1,27% enregistré par la Bourse de Shanghai en réaction à la hausse inattendue de l’indice PMI manufacturier Caixin-Markit pour le mois de décembre, à 51,5.
A Hong Kong, le Hang Seng a fini la journée sur un gain de 1,99% et atteint un pic de dix ans à plus de 30.000 points. Le sentiment général en Asie profite aussi des signes de détente dans la péninsule coréenne, Séoul ayant proposé des discussions intercoréennes avant les Jeux olympiques d’hiver au lendemain de l’offre de dialogue du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Le marché pétrolier, lui, reste soutenu par la perspective d’une poursuite des mesures d’encadrement de l’offre mondiale mais aussi par le contexte des tensions politiques et sociales en Iran, l’un des principaux producteurs mondiaux.