Brexit : Journée décisive au parlement Britannique
Après avoir réussi à arracher de Bruxelles un accord sur le Brexit, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fera face samedi, au plus grand défi depuis son entrée à Downing Street : convaincre le parlement à approuver son accord.
Tous les yeux seront rivés donc sur Westminster où aura lieu un vote crucial qui décidera de la sortie, ou non, du Royaume-Uni de l’Union européenne, le 31 octobre.
Déterminé à mettre en oeuvre le Brexit à temps, le Premier ministre britannique s’est dit « confiant » que son nouvel accord sera approuvé par les députés, lors d’une séance exceptionnelle à la Chambre des communes.
La tâche s’annonce ardue et le dirigeant conservateur devra se battre pour chaque voix, tant le vote s’annonce serré. Selon le Downing Street, M. Johnson a multiplié les appels téléphoniques aux députés depuis jeudi, afin de les rallier autour de son projet.
La mission du Premier ministre semble toutefois dure, surtout que le parti unioniste démocrate (DUP), allié principal du parti conservateur, a affiché son rejet du nouvel accord, alors que le gouvernement ne dispose plus que de 288 élus, contre une majorité absolue de 320 voix à la Chambre des communes, où l’ex-Première ministre Theresa May avait échoué par trois fois à faire adopter son accord de divorce.
De son côté, le chef du parti travailliste de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, a appelé les députés à « rejeter » le nouveau texte négocié avec Bruxelles. « La meilleure façon de résoudre le Brexit est de donner à la population le dernier mot lors d’un vote populaire », a déclaré jeudi, dans un communiqué, le leader du Labour, Jeremy Corbyn appelant à la tenue d’un second référendum sur le Brexit.
La position du Labour vient donc conforter celle du DUP. Le soutien de ce dernier est pourtant crucial pour convaincre la cinquantaine de Brexiters les plus durs du parti conservateur à accepter l’accord.
Selon une note de l’assureur crédit « Euler Hermes », l’économie britannique bénéficierait, en cas d’approbation de l’accord sur le Brexit, d’un regain d’optimisme avec la levée des incertitudes, ce qui devrait doper les investissements, y compris étrangers, et la consommation. Toutefois, la même source, estime que ce texte pourrait s’avérer insuffisant pour « éviter au Royaume-Uni une récession technique ».