Brexit: un accord reste « possible », mais le risque d’un « no deal » est « très réel »
Le risque d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) sans accord « reste très réel », mais un accord est « toujours possible », a affirmé mercredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
S’exprimant devant les eurodéputés, réunis en plénière à Strasbourg, M. Juncker a relevé que la priorité de l’UE est de se concentrer sur « ce que nous pouvons faire pour parvenir à un accord. Accord que nous croyons toujours possible ».
S’agissant du filet de sécurité (backstop) irlandais, prévu par l’accord de retrait négocié par la Première ministre britannique Theresa May et Bruxelles, M. Juncker a réitéré « l’attachement de l’UE aux objectifs qu’il sert », rappelant que cette disposition vise trois objectifs: éviter une frontière physique sur l’île d’Irlande, préserver l’intégrité du marché unique et protéger la coopération Nord-Sud.
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« Ces éléments sont essentiels pour la paix et la stabilité en Irlande consacrés dans l’Accord du Vendredi Saint », a-t-il souligné.
Le président de l’exécutif européen a ainsi invité le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui réclame l’abolition du backstop de l’accord du retrait, à faire des propositions « concrètes et opérationnelles (…) sur les voies alternatives qui nous permettraient d’atteindre ces objectifs ».
« Tant que de telles propositions ne seront pas présentées, je ne pourrais dire (…) que de réels progrès ont été réalisés » en vue de parvenir à un terrain d’entente entre Londres et Bruxelles sur le Brexit, a-t-il ajouté.
M. Juncker a, par ailleurs, réaffirmé la disposition de la Commission européenne « à travailler tous les jours, du matin au soir pour trouver des solutions aux niveaux technique et politique » vu qu’il ne « nous reste que très peu de temps » avant le 31 octobre, date prévue du Brexit.