La BRI met en garde les banques centrales sur les monnaies numériques
La Banque des règlements internationaux (BRI) a lancé, lundi, une mise en garde au sujet des monnaies numériques de banques centrales, appelées à en évaluer leurs implications sur la stabilité financière.
Dans une étude publiée lundi en amont d’une réunion du G20, l’institution internationale fait la distinction entre les monnaies numériques proposées par les banques centrales, limitées à certains organismes, et celles accessibles au public. Les auteurs du rapport, le Comité sur les systèmes de paiement et les infrastructures de marché (CPMI) et le Market Committee, ont étudié les effets de ces deux types de monnaies sur trois domaines d’action des banques centrales, à savoir les paiements, la politique monétaire et la stabilité financière.
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Il en résulte que la technologie est prometteuse pour le système de paiement et pourrait contribuer à rendre le négoce de titres et les opérations de change plus efficaces. Toutefois, une monnaie numérique pourrait avoir un « impact sur les dépôts bancaires, une source majeure de financement pour les banques commerciales, avec des répercussions sur la stabilité financière », a estimé Jacqueline Loh, présidente du Market Committee.
Face à la disparition progressive de l’argent liquide, certaines banques centrales estime qu’une monnaie numérique pourrait constituer une alternative sûre, solide et pratique. Il faudra s’assurer néanmoins que le nouveau moyen de paiement ne servent pas à des transactions illicites, ajoute les auteurs. Fin février, le patron de l’opérateur de la Bourse suisse Six Exchange, a appelé la Banque nationale suisse à lancer sa propre cryptomonnaie. La Suède planche de son côté sur la création d’une e-krona, une version numérique de la monnaie légale.
Basée à Bâle, la BRI qui rassemble les 60 banques centrales les plus importantes au monde œuvre pour la coopération financière internationale.