Bruxelles et Londres reprennent les négociations post-Brexit par vidéoconférence
L’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni entament ce lundi le deuxième round des négociations sur leur relation post-Brexit par vidéoconférence afin de tenter de parvenir à un accord sur leur futur partenariat d’ici fin décembre, malgré les perturbations causées par la pandémie du coronavirus.
Ce deuxième round de négociations démarre près d’un mois après la date prévue, les deux parties, dirigées par Michel Barnier côté européen, et David Frost côté britannique, devant se retrouver à Londres à partir du 18 mars pour ce nouveau cycle de pourparlers qui a été finalement annulé à cause du coronavirus.
M. Barnier, qui avait annoncé la semaine dernière la reprise des négociations post-Brexit, venait de reprendre son travail après s’être rétabli du coronavirus. Son homologue britannique David Frost, avait lui aussi annoncé auparavant avoir eu des symptômes de la maladie avant de se mettre en quarantaine.
Afin de réaliser « des progrès réels et tangibles » dans leurs pourparlers, les deux parties sont convenues d’organiser « des cycles de négociations d’une semaine complète » à partir de ce lundi. Ces cycles de négociations seront couronnés en juin par une réunion de haut niveau qui « fera le point sur les progrès réalisés« .
Au cours de cette nouvelle semaine de discussions, les négociateurs européen et britannique vont se pencher sur un certain nombre de dossiers cruciaux, notamment le commerce des biens et services, la pêche, la concurrence équitable, le transport, ainsi que la coopération en matière de justice et de lutte contre le crime.
La période de transition prévue jusqu’à fin décembre 2020 pour permettre à l’UE et au Royaume-Uni de définir les termes de leur partenariat futur pourrait théoriquement être prolongée, si les deux parties s’accordent sur cette nécessité avant fin juin. Londres a, toutefois, réitéré son refus de toute prolongation de cette période de transition au-delà de fin décembre.
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la directrice général du FMI, Kristalina Georgieva, a néanmoins plaidé récemment pour une extension de la période de transition, appelant à ne pas « ajouter » à « l’incertitude » créée par la pandémie du coronavirus.
Au cours de la période de transition, le Royaume-Uni est toujours considéré comme membre du marché intérieur de l’UE et de l’union douanière et continue d’appliquer les règles européennes sans pour autant siéger dans les organes institutionnels de l’Union.
Cette période est charnière pour permettre aux deux parties de trouver un accord sur leurs relations futures, cependant le calendrier s’annonce très serré vu la multitude des dossiers sur la table des négociateurs et les incertitudes liées à la crise du coronavirus.