Budget économique exploratoire de 2019 : la croissance baisse !
D’après le budget prévisionnel annoncé par le Haut-Commissariat au Plan, une analyse lucide montre que les statistiques de l’année 2019 risquent d’engendrer un léger recul de l’économie marocaine. Toutefois, ce gap peut être résorbé par le secteur tertiaire qui présente une santé de jeunesse.
La croissance économique, suivant le budget économique exploratoire 2019, annonce déjà des indices non évolutifs. En effet, d’après le budget qui est en pleine préparation, le taux de croissance va connaitre une baisse de 0,2%, passant ainsi de 3,1 % en 2018 à 2,9 % en 2019. Ceci expliquant cela, il est à prévoir une baisse de la valeur ajoutée du secteur primaire d’une valeur de 0,3% l’année prochaine alors qu’en 2018 la hausse avait atteint 3,1%.
Cette situation prévisionnelle renseigne sur une légère diminution du pouvoir d’achat du marocain, mais surtout, une augmentation du taux de chômage qui risque de le faire chuter davantage en 2019, malgré les progrès constatés cette année. Aussi, auront-ils un effet direct sur la hausse de l’inflation qui a connu un bond appréciable de 1,7% en 2018, pour revenir à 1,3%. Ces résultats bien que régressifs peuvent l’être encore si on se réfère à la nouvelle conjoncture mondiale qui risque de perturber les statistiques suite à la hausse du prix du baril de pétrole.
Une année sociale, une belle vision !
Se référant à ce qui précède, il est à noter que cette année, l’annonce faite sur un possible relèvement de l’impôt sur le revenu pourrait atténuer les conséquences de l’augmentation du taux de chômage. En effet, » le niveau de ce relèvement n’est pas encore arrêté, ni même d’ailleurs officiellement décidé « .
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Rappelons qu’à plusieurs reprises, certaines parties prenantes du dialogue social avaient suggéré d’augmenter le seuil d’exonération de 30000 DH par an actuellement (ou 2500 DH par mois) à 36 000 DH (ou 3 000 DH par mois). Le brin d’espoir qui nourrit les acteurs sociaux pour une meilleure prise en charge sociale est né du discours de sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de la fête du Trône.
Hausse du déficit commercial
Avec une baisse de la croissance économique, ayant pour conséquence directe, une augmentation du taux de chômage suivie d’une légère hausse de l’inflation et surtout avec la non-maîtrise du prix du baril du pétrole qui détermine les agrégats macroéconomiques des industries, la balance commerciale marocaine va raisonnablement connaitre une hausse en 2019.
En effet, d’après la note prévisionnelle, elle va passer de 17,9% en 2017 à 18,5% du PIB en 2018 et à 18,7% en 2019. Par voie de cause à effet, il est fort possible que le taux d’endettement augmente.
In fine, les indices que présente l’économie marocaine sont en deçà de ceux des pays émergents, bien que la chute des cours mondiaux ne laisse pas indifférents les autres pays dits émergents.